25 décembre 2008

Voici la vie...


Reproduction - conservation - régulation : tels sont les 3 thèmes abordés par Coralie dans une conférence consacrée aux origines de la vie.
Faute de dias, la jeune femme rebondit comme elle peut.

Quand une conférence scientifique se voit transformée en confession cynique, ça donne ça :
« Ca fait quatre milliards et demi d'années que la vie est apparue à la surface de la terre et quoi qu'on puisse en penser, la multiplicité de ses formes ressemble plus à un étalage de prétentieux gadgets de luxe qu'à l'expression d'un véritable talent »

« Au moment où cette infecte salope de Lucy se dit qu'elle en avait assez d'être une putain de guenon de sa mère et qu'il était temps de devenir une femme, et que la plus grande partie de sa descendance humaine allait devenir de pauvres petits bonshommes terrorisés et de pauvres petites bonnes femmes et que quoi qu'on en dise il n'y en a pas un seul pour une seule fois donner l'exemple »

« Je ne sais pas si, quand mon père a rencontré ma mère, il y a eu l'apparition de ce sentiment, vous savez... Ce truc libre de droit dont on se sert dans les publicités et tout, dont on se sert pour vous faire regarder la télé... L'amour... »

En parlant de la grenouille : « Assez mystérieusement, malgré son sang-froid, sa couleur de crotte de nez et son contact visqueux, c'est un être vivant qui attire plutôt la sympathie. Sans doute parce que sa façon de nager la brasse nous fait penser à la piscine que la piscine nous fait penser aux vacances et que les vacances nous font penser à une période de l'année un peu plus propice à la reproduction... Mais oui... Tout est dans tout... »
Seul bémol : la fin est assez surprenante ( pour ne pas dire horrible...) mais malheureusement préssentie par l'agencement du décor.

La Chambre d'Albert Camus


Voilà plus d'un an que je suis assidûment le blog de Ron l'infirmier alias William Réjault.Alors que j'arpentais le Club ( la librairie je précise^^) de long en large en vue de repérer mes prochaines acquisitions littéraires, je suis tombée par hasard sur son premier livre, la Chambre d'Albert Camus.
Il s'agit d'un recueil de nouvelles mettant en scène des anecdotes sur le métier d'infirmier.Des histoires touchantes, tantôt tristes tantôt cocasses, mais qui à coup sûr feront verser des larmes à qui a su garder une part d'humanité.
Le style est assez direct mais agréable à lire. Mort, souffrance et bêtise humaine se côtoient au travers de rencontres avec des patients ou d'autres gens du métier mais surtout à travers le regard de l'auteur qui, malgré une émotion palpable, prend le recul nécessaire au récit de ses expériences du métier.
Lisez-le, vous verrez la vie autrement...
William Réjault a sorti un deuxième livre intitulé " Mais quel beau métier vous faîtes!", j'ai déjà hâte qu'il sorte en version Poche!
En attendant, je m'en vais dévorer le premier tome de Millenium offert par le Père Noël :)

Joyeux Noël!!!

22 décembre 2008

Lettre à Belgacon...bien dit!

Histoire vraie - 25 avril 1994

" Cher Monsieur,

J'ai l'honneur d'accuser réception de votre lettre du 12 avril dernier par laquelle, pour la troisième fois, vous me réclamez le remboursement de l'argent que je vous dois.
Sachez tout d'abord que je ne conteste nullement ma dette et que j'ai l'intention de vous rembourser aussitôt que possible.
Mais d'autre part, je vous signale que j'ai encore beaucoup d'autres créanciers, tous aussi honorables que vous, et que je souhaite rembourser aussi.
C'est pourquoi, chaque mois, je mets tous les noms de mes créanciers dans un chapeau et en tire un au hasard que je m'empresse de rembourser immédiatement.
J'ose espérer que votre nom sortira bientôt.
Entre-temps, je vous prie d'agréér, Monsieur, l'assurance de mes sentiments distingués.

PS : Votre dernière lettre étant rédigée de manière fort peu courtoise, j'ai le regret de vous faire savoir que vous ne participerez pas au prochain tirage..."

4 décembre 2008

"Meuf things" au café et crème de marrons

Ingrédients pour 6 muffins :

150 g de farine
1/2 sachet de levure chimique
1 pincée de sel
50 g de sucre
120 ml de lait
2-3 cuillères à soupe de café Espresso
1 œuf
40 g de beurre fondu
8 cuillères à café bombées de crème de marrons

1. Préchauffer le four à 180°c.
2. Dans un saladier, mélanger à la fourchette la farine, le sucre, la levure et le sel. Dans un autre saladier, dissoudre le lait avec le café, ajouter l’oeuf et le beurre fondu. Battre légèrement à la fourchette.
3. Verser le mélange liquide sur le mélange sec et mélanger à la cuillère juste assez pour incorporer la farine (3-4 tours suffisent). La pâte doit être grumeleuse.
4. A l’aide d’une cuillère, verser un peu de pâte dans les moules ajouter 1 cc de crème de marron et recouvrir de pâte au 3/4 des caissettes (ou moules).
5. Enfourner pour 15-20 mn (selon la grosseur). Attendre 5 minutes et démouler si les muffins ont cuit dans des moules. Laisser refroidir sur une grille.

Recette pour les vrais amateurs de café uniquement, sinon faites la même recette sans café, j'ai trouvé ça meilleur pour ma part.
Pas de photos, les muffins avaient déjà été engloutis...

3 décembre 2008

You've got a mail...

Parfois, la communication ne sert à rien :



13 novembre 2008

Et si c'était niark niark niark?


L'histoire de ce roman, une enquête sur la disparition de plusieurs écrivains, sert de prétexte à la caricature de célèbres auteurs contemporains.
Quand je connaissais l'auteur mentionné, je m'amusais à retrouver les passages clé relevant ses caractéristiques les plus marquantes ou pointant son style d'écriture particulier.
C'était amusant d'aller à la pêche aux détails et de retrouver de quel roman ils étaient inspirés.

Le jeu était tout aussi drôle lorsqu'il s'agissait d'auteurs que je n'avais pas lus car il permet de se faire une idée sur la personnalité du romancier et pique la curiosité de découvrir ce qui se cache derrière ses oeuvres.

Deux extraits. Le premier :

- Mais auparavant, peut-être voudriez-vous grignoter quelque chose, proposa la jeune femme.
- Vous me faîtes saliver, Mademoiselle.
- Hypéronimie?
- Non, je suis à jeun, c'est tout.
- Je crois que j'ai des croûtes de fromage dans le garde-manger.
- Il y en a des noires?
- Quelques-unes. De l'Etorki en corruption bactérienne...
- Splendide! Auriez-vous également un peu de poisson, j'ai une surfaim de loup.
- Cru et plusieurs fois recongelé, commissaire.
- Parfait, et avec une cuillère si ça ne vous dérange pas.
Quelques minutes plus tard, Seberg et la jeune femme étaient accoudés chacun devant un plateau repas à l'odeur entêtante de poubelle oubliée.
- Hé bien, Glandard, qu'est-ce qui vous arrive? demanda Adam. Ne faîtes pas cette tête-là mon vieux!
- Voulez-vous un petit suisse? proposa la voix gourmande de M******, redevenue invisible dans l'obscurité. J'en ai qui datent de 99. Le siècle dernier...Déjà! ajouta-t-elle avant de partir d'un rire de petite fille à nattes.

Le second :

Il y a si longtemps que j'attends que je ne sais plus depuis combien de temps j'attends.
Pourtant, j'attends.
Attablé au Mathis, devant un tartare de thon rouge à 23 euros*. Naufragé de L'île aux enfants, gavé de gloubiboulga post-soixante-huit ( avec de vrais morceaux de situationnisme), je patiente au bord de l'amer. Il va bien finir par se passer quelque chose.
Une soirée rouge au Man Ray. La guerre contre les Chinois. Une épidémie de légionellose à Canal. N'importe quoi, du lourd si possible. Une jeune serveuse passe. Felatia, Godinella ou un nom de 36 15 dans ce goût-là. Je crois que j'ai déjà couché avec elle. A Dauphine ou à Closer?
Pour passer le temps, je pourrais lui faire un bébé, ou tomber amoureux de ses coudes. Ou écrire un livre.
Où en suis-je de ma vie et de mon époque? En plein after? En before? In the middle? De temps en temps, entre deux vodkas ( à 12 euros l'une), je m'envoie discrètement trois ou quatre Cocaïna 5 CH.
Consolatrices petites boules blanches, fondez lentement sur ma langue, vrillez-moi infinitésimalement le cortex et donnez-moi la force nécessaire pour rester toujours bien oblique dans mes bottines ( 999 euros chez Loewe, place de la Madeleine, il faudrait être fou pour dépenser moins).
C'est ça, dé-pensons un peu, de temps en temps. Moi, j'attends devant le désert de mon tartare.

* seulement à la carte

En relisant ces deux extraits, j'ai l'impression que les caricatures sont tellement grossières que les identités se dévoilent sans recours aux romans des victimes.

Des suggestions?

29 octobre 2008

...

"Un beau jour, l’idée me vint que, si je savais écrire, je pourrais dire autre chose que ce que je pensais, et je me mis à essayer de le faire, avec tout ce qui s’était fixé dans ma mémoire, des lettres, des syllabes, des mots [...] Peu à peu, je me mis à me persuader que l’écriture n’avait pas du tout été inventée pour ce que les grandes personnes prétendaient, à quoi parler suffit, mais pour fixer, bien plutôt que des idées pour les autres, des choses pour soi. Des secrets [...] Je jouais aux secrets, voilà ce que personne ne pouvait savoir. Et c’était un jeu qui m’enflammait, d’abord parce qu’il me forçait à avoir des secrets. Puis à leur donner forme, comme si j’avais un correspondant, un ami, qui seul pouvait les comprendre, mes griffouillis [...]"

Louis ARAGON, Je n’ai jamais appris à écrire ou les « Incipit », 1969

16 octobre 2008

Confessions d'une non-bricoleuse célibataire


Sans transition aucune, bienvenue sur mon nouveau blog!

La lecture du titre de cet article laisse aisément présager de la fin de ma semaine bricolage qui s'est soldée par le montage de ma nouvelle armoire.
Je mentirais si je disais que le mérite m'en revient car il n'en est rien...
Comme quoi les joies du célibat ne font pas toujours le poids ( à presque 100kg l'armoire, il y a même de quoi vouloir devenir mormon...).
Un grand MERCI à Sam et Antoine pour leur efficacité et leur disponibilité ;)


Voilà donc le résultat de deux soirées et de 26 pages (!!!) de plan de montage :



Au prix de l'armoire et des efforts déployés pour la monter, elle a intérêt à tenir debout ( d'autant qu'elle pèse le triple de l'ancienne, mon pied la redoute déjà...).

En parlant de mon pied vraisemblablement de type égyptien, il semblerait que l'un de ses orteils, le troisième ( je vous aurais bien gratifié du nom scientifique de la chose mais la chose n'en a pas) soit cassé, aux dires de la pharmacienne de mon quartier.
Etant donné la relation conflictuelle que j'entretiens avec les hôpitaux, je pense que je vais laisser bibi se reposer gentiment ( ce qui évitera au Docteur Carter le choix cornélien entre l'amputation et la prévention de la gangrène, concernant le mauvais pied évidemment ;))


Luna a également participé à chat-façon à ma semaine bricolage en cassant mon miroir ( chat noir + miroir cassé = 14 ans de malheur???).
J'ai également eu l'agréable surprise de découvrir l'état du mur contre lequel se trouvait mon ancienne armoire ( beurk).
Je dirais bien que le relief a son charme mais pas dans ce cas-ci. J'ai plutôt l'impression de vivre dans une banlieue sinistrée...

Côté boulot, les nouvelles sont (trop) rares et confirment mes appréhensions quant à ma maîtrise hasardeuse du néérlandais ( moi qui pensais qu'à partir du français il suffisait d'ajouter "eren" à tous les verbes :D).

Mon quotidien du moment ressemble étrangement à l'émission "Next" le tout sur l'air de "C'est quand le bonheur?" de Cali mais heureusement, j'ai mes petites compensations :

- mardi 21/10 : " Hygiène de l'assassin " - Public
- samedi 6/12 : " Je m'appelle Rachel Corrie " - Poche
- samedi 20/12 : " Les origines de la vie " - Poche
- samedi 7/2 : " Chatroom " - Poche
- samedi 25/4 : " Fatpig " - Poche
- samedi 13/6 : " L'île " - Poche


To be continued...