31 décembre 2009

Lady Susan - Jane Austen


"Lady Susan" est un court roman épistolaire, oeuvre de jeunesse rédigée en 1793 par la célèbre romancière anglaise Jane Austen.
A travers une quarantaine de lettres, Jane Austen dresse le portrait de Lady Susan Vernon, une jeune veuve aussi peu éplorée qu'elle est mauvaise mère...
Alors que Lady Susan rejoint son frère Charles Vernon à Churchill, elle y fait la rencontre de Réginald de Courcy, le frère de sa belle-soeur Catherine Vernon.
Sa belle-soeur, qui n'a jamais pu supporter Lady Susan, tente par tous les moyens d'éloigner son frère de la maison avant qu'il ne s'entiche réellement de cette veuve sans scrupules.
De son côté Lady Susan, avec la complicité de son amie Alicia Johnson, multiplie les ruses afin de marier sa fille Frederica, qu'elle a préféré envoyer en pension plutôt que de veiller elle-même à son éducation, à Sir James Martin, un homme dénué d'intelligence mais néanmoins un bon parti.

Comme il s'agit d'un roman épistolaire (court de surcroît), le lecteur fait la connaissance des différents personnages au même moment qu'il découvre leurs lettres, ce qui suscite une certaine confusion des noms au début ( c'est d'ailleurs ce que reprochent généralement certains lecteurs au genre épistolaire).
Heureusement, les personnages sont suffisamment récurrents et bien décrits que le lecteur a tôt fait de comprendre qui est qui.
Autant dire que ça caquette à tout-va dans ce roman! 11 ans après "Les liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos, Jane Austen a trouvé en Lady Susan sa marquise de Merteuil.
Voici une manipulatrice hors-pair qui a pour seul souci la bienséance et parvient à mettre tout le monde à ses bottes par le simple usage de la parole.
Tout le monde à l'exception de sa belle-soeur et de sa propre fille qui n'ont foi en sa prétendue sincérité car, contrairement à tous les autres, Lady Susan s'est conduite avec elles de manière ouvertement méprisante.
Plusieurs fois je me suis surprise à prononcer à haute voix "Oh la garce!" tout en souriant de l'ingéniosité de ses manigances et multiples pirouettes. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle a un sacré toupet!

"Certaines mères auraient insisté pour obtenir de leurs filles l'acceptation d'une offre aussi avantageuse dès les premières ouvertures.
Moi, je n'ai pu en conscience contraindre Frederica à un mariage auquel son coeur refusait de se soumettre et, au lieu d'avoir recours à des mesures aussi rigoureuses, je me propose seulement de l'incliner à ce choix en rendant sa vie parfaitement insupportable aussi longtemps qu'elle n'aura pas accepté ce parti.
Mais assez sur le chapitre de cette fille assommante." p.25


"Humilié comme il l'est à présent, je ne peux lui pardonner une telle manifestation d'orgueil, et je me demande si je ne devrais pas le châtier en le congédiant sur-le-champ après la réconciliation que voilà, ou encore en l'épousant et en le faisant enrager toute la vie." p.85

Bien que j'ai beaucoup apprécié ce roman, j'ai tout de même deux remarques :

- J'ai trouvé certaines phrases extrêmement longues. Je pense surtout à certaines lettres dans lesquelles furent reproduits des dialogues que j'ai eu un certain mal à imaginer prononcés oralement tant leur longueur était impressionnante.

- Je m'attendais à une dernière lettre en guise de conclusion, non à une fin abrupte appelée d'ailleurs "conclusion" et visant à donner le point de vue de l'auteur sur ses personnages façon "moralité de l'histoire".

Cela étant dit, je reste béate d'admiration vis-à-vis de la qualité stylistique de ce roman écrit alors que l'auteure avait à peine 18 ans.
J'ai d'autant plus hâte de relire "Orgueil et préjugés"!

D'autres avis chez BOB!

30 décembre 2009

La maison aux souvenirs - Nora Roberts


"La maison aux souvenirs" est l'un des TRES nombreux romans de la célèbre romancière américaine Nora Roberts dont l'oeuvre se partage entre romans d'amour et thrillers psychologiques.
L'histoire nous emmène en Virginie à la rencontre de Cilla McGowan, une restauratrice de maisons anciennes qui vient de faire l'acquisition de Little Farm, la propriété de sa défunte grand-mère qu'elle n'a jamais connue.
Alors que Cilla est très enthousiaste à l'idée des travaux et de son futur aménagement, elle trouve une boîte contenant 42 lettres adressées à sa grand-mère.
Toutes émanent du même homme, un homme marié de la région qui rompit avec sa grand-mère 10 jours avant qu'elle se suicide.
Certains habitants du village voient d'un mauvais oeil l'arrivée de Cilla, son ex-mari venu lui rendre visite se fait agresser, sa voiture est taguée, sa nouvelle salle de bain est saccagée et puis il y a cet écrivain Frank Sawyer, son voisin qui l'espionne et semble tellement déterminé à la conquérir...

Je me suis proposée de lire ce roman car j'étais curieuse de savoir pourquoi cette romancière remportait tant de succès aux USA et dans le reste du monde (400 millions de lecteurs tout de même...).
Et puis je dois bien avouer qu'en tant qu'adepte de romans épistolaires, la présence de mystérieuses lettres découvertes dans un vieux grenier par l'héroïne a su piquer ma curiosité.
J'ai donc commencé cette lecture avec enthousiasme, brûlant de connaître les ressorts de l'intrigue.
Je découvrais Cilla, ses multiples travaux, son voisin Frank et les liens qui se tissent entre eux.
De temps en temps, un rêve de Cilla était évoqué : elle y communiquait avec sa grand-mère sur des sujets...assez bateau.
Puis intervient un premier élément qui me fait dire que l'intrigue débute. Frank pense avoir aperçu quelqu'un rôder près de la grange.
Quelques jours plus tard, l'ex de Cilla se fait agresser et quelqu'un détruit le fruit de ses travaux.
Frank et Cilla se posent quelques questions mais rien qui fasse progresser l'intrigue et toujours aucune indication sur ces fameuses lettres! (d'ailleurs sur les 42 annoncées, seulement quelques-unes seront dévoilées).
L'impatience commence à m'envahir, je viens de dépasser la moitié du roman et j'hésite à l' abandonner ou à lui accorder une ultime chance de me surprendre.
Il faut dire que parallèlement à l'intrigue (ou plutôt à l'absence d'intrigue), les personnages n'ont pas vraiment réussi à éveiller mon intérêt.
L'auteure n'en a dessiné que de grands contours ce qui à mon goût les rend plutôt inconsistants. Les dialogues entre eux sont plats et dénués d'intérêt pour la progression de l'histoire.
Nous sommes en présence d'un homme et d'une femme qui se plaisent et s'adonnent au jeu du chat et de la souris, ambiance Harlequin garantie...(d'ailleurs ce n'est sans doute pas pour rien que bon nombre de romans de l'auteure sont parus dans cette collection).
" Casser des murs était aussi thérapeutique que le sexe, se disait Cilla en assénant des coups de masse dans le plâtre.
Et, comme sa vie sexuelle était actuellement au point mort, elle s'en donnait à coeur joie.
Bien sûr, Ford ne demandait qu'à combler ses manques, sa bouche veloutée le lui avait fait clairement comprendre.
Mais pour l'instant elle était dans une période moratoire, au seuil d'un nouveau monde, d'une nouvelle vie, où elle commençait tout juste à se retrouver, à apprendre à s'aimer avant d'aimer les autres." p.82

J'ai fini par terminer ce roman, bien que ma dernière lueur d'enthousiasme se soit éteinte à la lecture de "L'amour c'est de la kryptonite verte"...
Une happy-end et une intrigue des plus attendues :/

Un extrait qui résume à lui seul mon impression de lecture :
" J'ai lu un paquet de story-boards. Si vous voulez mon avis, votre Cass n'a rien d'original.
Avec un personnage pareil, vous vous embarquez dans une histoire bateau." p.32

Inutile d'ajouter que j'ai vraiment été déçue par ce roman. J'aurais préféré une véritable intrigue à un guide de type "Comment savoir bricoler tout en flirtant"...
Quant à la couverture, je ne sais toujours pas pourquoi un bonhomme de neige y est représenté...

D'autres avis : Soukee - Manu - Géraldine - Stephie - Melcouettes - Myarosa - Lisalor - Pikachu - Hérisson


Un grand MERCI à et aux Editions de m'avoir offert ce livre!

Pourquoi les hommes veulent du sexe et les femmes de l'amour - Allan & Barbara Pease


"Pourquoi les hommes veulent du sexe et les femmes de l'amour" est un guide pratique écrit par Allan&Barbara Pease, un couple d'américains déjà auteurs des ouvrages :
- " Pourquoi les hommes n'écoutent jamais rien et pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières"
- "Pourquoi les hommes mentent et les femmes pleurent"
- "Pourquoi les hommes se grattent l'oreille et les femmes tournent leur alliance"
Fruit de 6 années de recherches mêlées aux expériences personnelles des auteurs, cet ouvrage propose de décortiquer les notions de sexe et d'amour vues par leurs deux protagonistes : l'homme et la femme.
Naviguant entre résultats scientifiques, études sociologiques, histoire, citations et blagues, ce petit guide s'adresse aussi bien aux célibataires qu'aux couples.

Je dois avouer que je suis toujours sceptique lorsque j'ouvre un livre qui se propose de "théoriser" (j'avais écrit "terroriser", curieux lapsus...) l'amour.
Quoi de plus difficile selon moi que de pouvoir mettre des mots uniques sur des sensations différant selon chaque individu.
Peut-on réellement tirer des généralités sur l'amour en fonction des sexes? Sommes-nous, comme le disaient déjà les auteurs de "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus", si différents au point de ne pas habiter la même planète?
C'est à ces questions que tentent de répondre Allan et Barbara Pease.
Le premier chapitre nous emmène explorer le rôle du cerveau humain dans la formation du désir et de l'attachement.
Nous apprenons entre autres choses chimiques que la passion amoureuse active les mêmes zones cérébrales que l'addiction à la cocaïne (ce qui donne tout son sens à l'expression "être accro"...) et que les pulsions suicidaires sont plus présentes chez les hommes mariés (oh femmes cruelles que nous sommes!).
Le second chapitre analyse l'évolution de la cellule couple depuis les années 60 et les changements majeurs apportés par le 21ème siècle.

" Le nouveau mâle parfait du 21ème siècle devrait être un guerrier sur son lieu de travail, un métrosexuel accompli en matière de vêtements, de cuisine et de déco, un étalon au lit, un athlète aux abdos impeccables dans la salle de gym, un père parfait, un ami qui adore écouter les femmes parler de leurs problèmes et un type sensible qui pleure quand il regarde Roméo et Juliette ou Titanic. " p.87

Allez, dans ma grande magnanimité, je veux bien décocher la case " larmes à Léo".

Le chapitre 3 s'intitule "Ce que veulent vraiment les femmes". Aaaaaaah!
Ce que nous voulons? Un homme qui puisse subvenir aux besoins de sa famille.
Les 5 qualités essentielles dont un homme doit être investi? L'amour (oui oui nous avons besoin de savoir que nous sommes aimées), la fidélité (hé oui), la gentillesse, l'engagement (ah le mot qui coince, Gollum power!), l'éducation et l'intelligence.
Apparemment, l'humour vient après :/
J'ai bien aimé le dernier point de ce chapitre : " Les 10 choses qu'une femme ne dira jamais" (non les femmes ne trouvent décidément pas sexy les fesses poilues!).
Le chapitre 4 soulève la même question mais du côté masculin.

"Les hommes ne connaissent que deux émotions : la faim et le désir sexuel. S'il a faim, faîtes-lui donc un sandwich." p.132
4 choses à savoir mesdames : sexe, services (c'est là que le kit de la ménagère intervient), première place, lâcher-prise (les hommes aiment qu'on les laisse tranquilles le plus possible).
Les chapitres suivants sont consacrés aux "coups d'un soir", au mensonge, à l'adultère, à la quête du partenaire idéal (suivi d'un questionnaire), à la démystification des grands clichés collant à la peau des hommes et des femmes.
Au fait, vous saviez que le sexe est un sédatif 10 fois plus efficace que le valium?
Les filles, nous sommes grillées...Il va falloir trouver autre chose que le mal de tête^^

Je suis loin d'être une adepte de ce genre d'ouvrage mais j'ai trouvé celui-ci intéressant, ludique tout en étant instructif.
A défaut de proposer des solutions toutes faites, il apporte des pistes de réflexion en s'appuyant davantage sur les recherches scientifiques que sur les témoignages (chose plutôt rare dans ce genre de guides), le tout pimenté de dessins et de citations humoristiques.
A noter que chaque chapitre s'achève par un résumé et un encadré reprenant les grands points du chapitre.
Bref, un guide sympathique à lire seul(e) ou à deux!

D'autres avis : Homelaet - Mina

Un grand MERCI à et à de m'avoir offert ce livre!


livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

29 décembre 2009

Les hommes préfèrent les guerres - Nicolas Esse


"Les hommes préfèrent les guerres" est le premier roman de l'auteur suisse Nicolas Esse, publié cette année aux Editions Baudelaire.
Le récit met en présence deux hommes. D'un côté, Célestin Wyomé, ancien mineur haltérophile récemment autoproclamé président de la République d'Afrique septentrionale, qui décide de faire un pied de nez aux USA en nationalisant la production locale de cuivre et en maintenant 20 000 déplacés internes en détention dans un camp.
De l'autre, Frank Weismann, un ex-joueur de football reconverti en chef des ventes de machines de fitness Cardiostrength.
Comment ces deux hommes seront-ils amenés à se rencontrer? Par l'entremise de Stina Mortensen, une représentante de l'ONG Terres d'Exil.
En effet, Célestin Wyomé, obsédé par le culte voué à son corps et aux moyens de l'entretenir, ne délivrera les prisonniers qu'à deux conditions : la libération de ses frères les Zivandes, mais surtout la possibilité d'aménager une salle de fitness équipée de 25 machines de pointe Cardiostrength.
Or, les USA ont décrété l'embargo : aucune marchandise ne sera plus acheminée vers la République d'Afrique septentrionale.
Stina fait donc appel à Frank dans l'espoir de mener à bien cette mission humanitaire...

Oui oui vous avez bien lu le résumé! 25 machines à muscles contre 20 000 âmes humaines...
C'est le deal loufoque qui pèsera durant tout le roman.
Alors que le récit s'ouvre sur le portrait peu reluisant (ou plutôt luisant) de Célestin Wyomé, le lecteur se rend rapidement compte que le nouveau président n'a pas encore le cerveau complètement atrophié par les stéroïdes puisqu'il tient tête, arguments à l'appui, au président américain, ni plus ni moins.
Ce qui saute directement aux yeux dans ce roman, c'est le mélange entre sérieux et humour.
Les portraits des deux personnages principaux laissent entrevoir qu'ils n'ont tous deux pas eu la vie facile.
Frank, ancien joueur de football professionnel, a dû renoncer à son rêve par peur de se blesser à nouveau et s'improviser une vie qui se résume à de "petites joies" à côté de celle qu'il aurait pu avoir.
Wyomé était orphelin. Il a travaillé plusieurs années comme mineur avant de pouvoir partir en Angleterre rejoindre une école de commerce. Il est ensuite revenu au pays avec l'intention d'en prendre le pouvoir.
Ensuite bien entendu, il y a le contexte politique hostile dans lequel baigne le roman.
Dans la mesure où Wyomé a obtenu le pouvoir de manière peu démocratique, celui-ci est rapidement qualifié de terroriste par les USA.
Des exactions ont été commises dans le camp de Kalambe, la chaleur a rendu les prisonniers malades et la tension monte...
Frank se retrouve coincé, bien malgré lui, dans une situation que ses convictions et son confort n'avaient pas prévu, ce qui lui vaut bien souvent des répliques piquantes et drôles, particulièrement dans ses échanges avec Stina, qui contrairement à lui a l'habitude du pays, ou encore avec son patron, un hypocrite de première dont les remarques ne valent que pour les autres.

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur a su faire coexister sérieux et humour.
Il faut dire que la situation particulière dans laquelle se retrouvent les personnages les disposaient à devoir un peu "décompresser".
Le style est fluide sans être simplet. Certaines répliques sont vraiment très drôles, cyniques comme je les aime.

" Frank, évite de me prévenir si jamais tu fais un fils un jour. En matière de râté, tu couvres facilement deux générations." p.93

"
- Tel que vous me voyez, je suis installé dans un sas pressurisé, que je quitterai vendredi vers 17 heures sur le parking de l'aéroport de Düsseldorf. L'Afrique se trouve en dehors du sas. Vous comprenez?
- Très bien. C'est d'ailleurs l'attitude typique du touriste allemand en vacances. Un légume hors sol qui voyage en autonomie avec ses saucisses, sa bière et son pays.
- Nous y voilà. Les touristes et la bière. Vous avez oublié la culotte de cuir. J'avais cru que les élites intellectuelles sont à l'abri des préjugés.
- Vous oubliez que je suis presque aussi allemande que vous.
- Ce n'est pas ce que vous avez fait de mieux." p.118

Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que l'auteur aimait beaucoup attribuer des surnoms à ces personnages tels que " le Grand Vizir", " le Grand Chef", "le Grand Légume", "Le Grand Satan américain",...

Je ne m'attendais pas à tant apprécier ce premier roman que je ne peux que vivement vous conseiller!
J'espère que Nicolas Esse aura l'occasion de publier d'autres romans, c'est tout le mal que je lui souhaite en tout cas!

Le site de l'auteur

D'autres avis : Jess - Lolo


Un grand MERCI à et aux de m'avoir offert ce livre!

28 décembre 2009

Tag Madeleines de Proust


Cette fois, c'est Lili Galipette qui m'a taguée, m'invitant à répondre à un questionnaire concocté par ses soins.

1. Quelle odeur, quel parfum, quel fumet déclenche un de vos souvenirs?

J'ai toujours aimé le parfum des crèmes solaires. Il me rappelle le sable qui colle au maillot, le sel de la mer, le soleil, les vacances quoi.
Quand je passe devant la boulangerie où j'ai travaillé comme étudiante durant 2 ans, il y a une odeur bien caractéristique qui me vient au nez et que je ne supporte plus (ça me rappelle les levers difficiles à 5h30, les énormes boîtes d'américain préparé et les seaux de mayonnaise qu'on sortait pour préparer les sandwiches de midi, non ça ne me manque pas!)
J'ajouterais que n'importe quelle odeur de crêpe me rappelle les mercredis après-midi passés chez ma grand-mère (ça, ça me manque par contre!)

2. Quel son, quelle mélodie, quel bruit déclenche un de vos souvenirs?

Disons que pas mal de chansons me rappellent des ruptures/périodes d'autisme ("Don't speak" de No Doubt, "I will always love you" de Whitney Houston, la BO de "Roméo et Juliette" de Baz Luhrmann, "Le tourbillon de la vie" de Jeanne Moreau, "La chanson des vieux amants" chantée par Maurane, "A ma place" d'Axel Bauer et de Zazie, "Mon coeur, mon amour" d'Anaïs, tous les albums de Cabrel ou encore plus récemment "Je suis bidon" de Souchon).
Les chansons de Julien Clerc et Lionel Richie me font toujours penser à ma maman, celles de Fleetwood Mac à mon papa.
Le "best of" de Tina Turner me rappelle mon déménagement. Monter une armoire sur l'air de "Simply the best", ça vous donne vraiment un air de vainqueur!
Enfin je crois que "She's a lady" de Tom Jones me rappellera toujours mon entretien d'embauche (qui m'a plutôt réussi ^^).

3. Quelle saveur, quel goût déclenche un de vos souvenirs?

J'ai une maman qui cuisine énormément, collectionne tous les gadgets de cuisine, a une étagère entière de livres de cuisine (et même une PAL!). Ca ferait beaucoup de souvenirs culinaires à évoquer! Elle est également une inconditionnelle de thé et de miel et le moins qu'on puisse dire est que j'ai bien pris le pli! Le thé au lait sera toujours lié à Sam, ma meilleure amie rencontrée à la cour de récré et qui vit à 100m de chez moi ^^
Les pralines Neuhaus à la crème fraîche me rappellent toujours mon grand-père paternel qui avait l'habitude d'en offrir à toute la famille à chaque Noël.
Les soles m'évoquent les soles géantes dégustées à l'Océano, souvenir des vacances aux Canaries avec mon papa.

4. Quelle matière, quelle surface déclenche un de vos souvenirs?

Le bois (cf question 5).


5. Quelle image, quelle forme, quel objet déclenche l'un de vos souvenirs?

Quand j'ai emménagé dans mon studio d'étudiante, j'ai récupéré pas mal d'objets autour de moi. Deux fauteuils en cuir brun qui ont plus de 20 ans mais sont pourtant intemporels, une table en bois qui elle aussi a plus de 20 ans (mais dont je devrai me séparer quand je déménagerai, elle est devenue bancale :/), un guéridon que j'ai repeint en rouge (étonnant hein?) et un frigo lui aussi repeint en rouge (toujours en état de marche mais que je ne garderai pas non plus car pas très écolo :/).
Tous ces objets me rappellent des souvenirs ou tout simplement les personnes auxquels ils appartenaient.
D'une manière générale, toutes les photos m'évoquent des souvenirs de vacances, de soirées, de moments que l'image me permet de recréer.
Ma penne (casquette d'étudiant baptisé) me renvoie à mes années d'unif!
Je ne peux pas passer devant un kicker/baby-foot sans penser à mon grand-père paternel car c'est lui qui les fabriquait (il travaillait le bois et fabriquait aussi des manches à outils et même des manches de raquettes de tennis, en bois à l'époque).
Enfin, comment oublier que chaque livre qui se trouve dans ma bibliothèque m'évoque des souvenirs de lecture ou me rappelle tout simplement une époque de ma vie.
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que chacun arbore sur sa page de garde la date à laquelle je l'ai lu.

Je refile la madeleine à Choco, Soukee, Restling, Nanne et Marie ^^

27 décembre 2009

Les Mille et Une Vies de Billy Milligan - Daniel Keyes


Basé sur des faits réels, "Les Mille et Une Vies de Billy Milligan" est un roman rédigé en 1981 par l'écrivain américain Daniel Keyes, célèbre pour son roman "Des fleurs pour Algernon".
Nous entrons ici dans la peau ou plutôt dans les peaux de William Stanley Milligan, un jeune homme de 26 ans accusé du vol et du viol de 4 femmes.
Le roman débute le 22/10/1977 par l'arrestation de Billy Milligan, la rencontre avec ses avocats et les entretiens avec différents psychologues qui diagnostiquent assez rapidement un trouble dissociatif avec personnalités multiples.
Au total 24 personnalités, toutes survenues tels des amis imaginaires à des moments-clé de la vie du jeune homme, peuplent le quotidien de Billy.
L'auteur le rencontre un an plus tard à l'hôpital Harding, alors que les différentes personnalités partageant le corps et l'esprit de Billy semblent avoir fusionné en l'unique personne du "Professeur", disposé à revenir sur les événements de son passé.
Mais les douloureux souvenirs d'enfance, "les indésirables", la justice et la presse déterminée à enchaîner les gros titres constituent autant d'obstacles à sa guérison...

Voici une lecture qui ne laissera personne de marbre!
Un roman riche en rebondissements puisque chaque changement de personnalité surgit sans crier gare et plonge le lecteur dans une autre "aventure" tout aussi imprévisible que la précédente, alors que Billy a seulement l'impression de faire des sauts dans le temps, du moins au début, et n'a aucun souvenir de ce qu'il a fait juste avant.
Séjours en centre pour jeunes délinquants puis en prison, enrôlement à l'armée, petits boulots, vandalisme, internement en service psychiatrique : une vie pour le moins remplie grâce à ses "complices" qui ne manquent pas de débrouillardise maladroite ...

"Il avait mal. Très mal, très, très mal, et il ne savait pas pourquoi on le punissait ainsi, lui qui n'avait rien fait. Jamais il n'eut aussi mal de sa vie. Quand la douleur devint absolument insupportable, il songea au grand bocal de biscuits qu'il avait cassé un jour sans qu'on le punisse pour cette mauvaise action.
A cet instant précis, son esprit, ses émotions, son âme volèrent en vingt-quatre morceaux..." p.246

Les 24 "habitants" composant cette "famille intérieure" sont tout aussi passionnants les uns que les autres. Chacun d'entre eux présente une personnalité, une façon de bouger, un âge, un QI, un accent foncièrement différents, sans compter les "talents" spécifiques à chacun : peinture de portraits pour Allen, peinture de paysages et électronique pour Tommy, physique, chimie et médecine pour Arthur, armes à feu et karaté pour Ragen, poésie pour Adalana,...
L'auteur a d'ailleurs pris soin d'en dresser un récapitulatif en fin d'ouvrage.

Les personnages sont si précisément décrits et différenciés que l'on a du mal à se dire qu'ils cohabitent tous dans une seule et même personne "en se partageant le projecteur".

"Celui qui entre dans la lumière, sous le projecteur, entre dans le monde et prend la conscience. C'est cette personne que les gens de l'extérieur voient et entendent, c'est à ses actes qu'ils réagissent. Les autres personnes, autour du projecteur, poursuivent leurs occupations habituelles, étudient, dorment ou jouent. Celui ou celle qui se montre à l'extérieur doit faire très attention de ne pas révéler l'existence des autres.
C'est un secret de famille." p.287

J'ajouterais également que l'auteur s'est montré des plus objectifs, naviguant entre descriptions factuelles, dialogues et témoignages afin de coller au plus près à la réalité des faits et allant jusqu'à se nommer lui-même "l'auteur".
" La totalité de ce que je raconte dans ce livre m'a été fournie par Milligan lui-même quand il avait fusionné, par certaines de ses personnalités et par soixante-deux autres personnes qui l'ont connu et croisé à différentes époques de sa vie. Je me suis servi des souvenirs de Milligan pour reconstituer les scènes et les dialogues.
Pour les séances de thérapie, je n'ai eu qu'à me fonder sur les enregistrements vidéo.
Bref, je n'ai rien inventé." p.11

J'ai trouvé ce roman réellement fascinant et, malgré les faits qui lui furent reprochés, j'ai vraiment eu un coup de coeur pour Billy Milligan et sa vie empreinte de détresse et d'injustices.
La suite intitulée "Les Mille et Une Guerres de Billy Milligan" est sortie en début d'année aux éditions Calmann-Lévy, j'ai vraiment hâte de la découvrir!



D'autres avis : Nathalie - Heclea - Béné - Cocola - Mallou - Tigger Lilly



Un grand MERCI à et aux Editions de m'avoir offert ce livre!


26 décembre 2009

J'accuse...ou le bilan PALesque tant redouté...

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais les blogs littéraires représentent une source inépuisable d'inspiration pour nos LAL/PAL.
La faute à qui? A leurs auteurs évidemment : VOUS! Non seulement vos billets dithyrambiques m'encouragent à noter les titres de tas/tonnes de livres sur ma LAL, mais en plus cette liste est ensuite transmise à mon portefeuille ainsi qu'à celui de mes proches (oui c'est contagieux!).
Inutile d'essayer de nier l'évidence, votre dossier est lourd et j'ai des pièces à conviction pour appuyer mes dires.

Ma PAL d'anniversaire :


Livres reçus une semaine avant la date officielle^^

- "Les Amants Papillons" et "La mélodie des tuyaux" de Benjamin Lacombe. Vus pour la première fois chez Emmyne puis chez Esmeraldae ou encore chez Lily et ses livres (un complot organisé en somme)

- "Les Hauts de Hurle-Vent" d'Emily Brontë, vu un peu partout mais aperçu pour la première fois me semble-t-il chez Restling

- "Enigmes littéraires extraordinaires" de Stéphanie Bouvet

- "Au secours pardon" de Frédéric Beigbeder (un des rares romans de l'auteur que je n'ai pas encore lu)

- "Femmes qui courent avec les loups" de Clarissa Pinkola Estes ( d'après l'amie qui me l'a offert, il s'agit d'un livre indispensable à toutes les femmes. En décortiquant les mythes et contes universellement connus, l'auteure nous explique le fonctionnement de l'inconscient féminin et la façon de devenir une femme sauvage...Vivement que je le lise!!!).

- "Le problème avec Jane" de Catherine Cusset (vivement recommandé par CécileQD9)

- "Kim" de Rudyard Kipling (noté pour le Matilda's contest de Raison et sentiments)

- "L'Adversaire" d'Emmanuel Carrère (aperçu chez Orchidée)

- "La mécanique des femmes" de Louis Calaferte (encensé par Cécile QD9, oui oui encore elle^^)

HS : Ah oui, la boîte rouge à droite de l'image est le coffret contenant mon parfum (le même depuis plusieurs années) : "Romance" de Ralph Lauren.
Mes impressions sur ce parfum sont comparables à celles de CécileQD9 pour son ancien Armani et qu'elle détaille très joliment ici ( en vérité je vous le dis, Suskind n'est pas mort).

Ma PAL de Noël :


- "L'Egoïste romantique" de Frédéric Beigbeder (bon je pense qu'il ne me manque maintenant plus qu'"Un roman français" dont j'attendrai la sortie en Poche)

- "La voyeuse interdite" de Nina Bouraoui (repéré je-ne-sais-plus-où...)

- "Gomorra" de Roberto Saviano (ah celui-là n'était pas prévu, du moins pas pour tout de suite, mais il se trouve que je l'ai offert hier à mon beau-père et qu'il l'avait déjà :/ Il m'en a donc fait cadeau à son tour^^) vu par moi toute seule et aperçu récemment chez Zarline.

- "Quelqu'un d'autre" de Tonino Benacquista (conseillé à tout le monde par Lili Galipette)

- "Belle du Seigneur" d'Albert Cohen (un souvenir impérissable pour Lili Galipette)

- "Petit frère" d'Eric Zemmour : en fait j'avais noté " Le premier sexe" de l'auteur mais il y a eu apparemment confusion. Cela ne fait rien puisque je voulais de toutefaçon découvrir le bonhomme ailleurs que chez Ruquier.


- " L'enfer est pavé de bonnes intentions", un roman graphique de Gilbert Hernandez (celui-là ne figurait pas sur ma liste mais m'intrigue fortement! Affaire à suivre...)

HS :
- Une brosse à vaisselle cochon^^

- Un MAGNIFIQUE sac en cuir façon prof/journaliste, celui dont je rêve depuis longtemps!
La photo ne lui rend pas vraiment justice mais je suis on ne peut plus ravie de l'avoir à côté de moi!

Et puis il y a les livres achetés récemment par moi suite à/à cause de vos billets.

- "Le club Jane Austen" de Karen Joy Fowler, vu sur plusieurs blogs dont celui de Manu. Je ne vais pas le lire tout de suite vu qu'il me reste encore 4 ouvrages de Miss Austen à découvrir (dont un d'ici la fin du mois, enfin en théorie...)

- "L'affaire Jane Eyre" de Jasper Fforde, vu entre autres chez Leiloona

- "Les lettres" d'Edith Wharton, acheté pour le challenge 2 euros suite au billet de Levraoueg

- "L'Echappée belle" d'Anna Gavalda. Je m'étais jurée de résister mais c'était sans compter le billet de Bellesahi

- "Soldat Peaceful" de Michael Morpurgo, vivement conseillé par Ys

- "L'étrange disparition d'Esme Lennox" de Maggie O'Farrell, un coup de coeur de Miss Choco

- "Paul et Virginie" de Bernardin de Saint-Pierre, un classique à ne pas manquer d'après Lili Galipette

- "La Voleuse de livres" de Markus Zusak, encensé par toute la blogosphère et acheté pour le Challenge Livraddict

- "La mort est mon métier" de Robert Merle, vivement conseillé par CécileQD9

Reste encore les livres lus depuis que je parcours vos blogs (oui, vous avez sévi depuis le début), les oublis (je rédige ce billet depuis mon lit. Le thermomètre affichant 38.4°, je n'ai plus tous mes esprits. Je vous laisse deviner dans quel état j'ai passé le réveillon :/), les partenariats, les livres achetés en me baladant et tous ceux encore inscrits sur ma LAL, à peine diminuée par les cadeaux d'anniversaire et de Noël...

Bilan de la PAL : 176 (tututututu...)

Accusés, que plaidez-vous?

PS : l'année prochaine, pour Noël, je demanderai un forfait temps (et un bouclier anti-microbes:/)

20 décembre 2009

En passant...

Une chanson que j'aime beaucoup! Vu son titre et sa mélodie, je me suis toujours demandée pourquoi elle ne figurait pas dans la bande-son d'un James Bond...

17 décembre 2009

Le Parlement des fées tome 2 - John Crowley


Souvenez-vous, je vous avais déjà parlé du tome 1 : "L'orée des bois".
Voici donc le billet consacré au tome 2 intitulé "L'art de la mémoire" (et dieu sait qu'il m'en a fallu pour retrouver qui, quoi, où, comment, pourquoi et avec qui).
Heureusement, le second tome débute par un arbre généalogique qui permet ainsi au lecteur de retrouver les liens (voire même d'en découvrir certains qui auraient échappé à la lecture du premier tome) entre les différents personnages.
Nous revoici donc plongés dans l'histoire, ou devrais-je dire, les histoires de Smocky et de la famille Drinkwater.
Smocky a grandi, s'est marié à Daily Alice Drinkwater, avec laquelle il a eu 4 enfants ( l'un d'entre eux porte d'ailleurs le même nom que l'arrière-grand-père, une subtilité dont il vaut mieux avoir connaissance pour ne pas s'emmêler les pinceaux et transformer ce récit en histoire de zombies).
A nouveau il est question de cette fatalité du conte à laquelle obéissent, tels des moutons de Panurge, tous les personnages.
Tous sauf un (hé oui il fallait bien un rebelle dans l'histoire) : Auberon, qui a quitté Edgewood pour rejoindre la ville.
L'histoire ne s'achèvera pas sans conflits, il y aura une guerre et il s'agira de tout réinventer (à noter qu'à l'inverse d'un conte, l'histoire se termine par "il était une fois").

Cette histoire est un sacré mic mac et c'est peu dire! Tous les éléments s'emboîtent les uns dans les autres tels des poupées russes sans être pour autant limpides...
Le lecteur en apprendra davantage sur ce "monde à l'intérieur des mondes" mais certaines questions demeurées en suspens sont à peine élucidées qu'en surgissent d'autres dont les réponses se veulent sans cesse plus mystérieuses (ou parfois tout simplement absentes).
La narration se compose ainsi de longues promenades à travers les époques, les événements, les secrets, les généalogies, l'auteur envoyant souvent balader le lecteur, usant (et abusant) de bugs dans la matrice...
Un genre de crossing-over entre Peter Pan et Dallas (mais sans le pétrole).
Cela dit, j'ai tout de même apprécié les descriptions de cette vie en communauté façon kibboutz ainsi que le style très poétique de l'auteur incontestablement doué pour nous faire partager les joies de la vie en pleine nature.
J'ajouterais également que je ne me trouvais pas dans des conditions optimales pour découvrir ce second tome.
Ma lecture fut très fragmentaire, je recommanderais donc aux futurs lecteurs de découvrir ce livre d'une traite et d'enchaîner directement les deux tomes. La lecture en sera selon moi déjà plus fluide.
Je la conseillerais également aux amateurs de fantasy, aux rêveurs que l'imaginaire et les envolées lyriques n'effraient pas car j'ai constaté que bien souvent mon côté terre à terre et "l'envie d'avancer pour enfin savoir" avaient tendance à quelque peu obscurcir ma perception de tous ces détails glissés par l'auteur et dont j'ai peut-être relativisé l'importance...

Bref, un roman pas facile qui nécessite du temps, de l'attention ainsi que l'abandon de toute forme de rationalisme (c'est sans doute cet aspect qui me fit le plus défaut).
Ou peut-être simplement une relecture?

Un extrait qui résume plutôt bien ma lecture :


" Des gens en mouvement; des histoires commençant dans un rêve, et déversées par des acteurs sans discernement dans des oreilles chatouillées par le désir, puis s'arrêtant d'un coup; l'histoire redevenait rêve, et puis hantait les journées, répétée encore, et encore.
Les gens savaient où se trouvait la maison faite de temps, et se mettaient en route pour la trouver." p.444

D'autres avis : Thalia - Mazel - Mallou - Iluze - Jess - Tigger Lilly - Aily


MERCI encore à et aux Editions qui ont eu la gentillesse de m'offrir les deux tomes!

15 décembre 2009

La mélodie des tuyaux - Benjamin Lacombe


"La mélodie des tuyaux" est le dernier album illustré de Benjamin Lacombe, paru cette année aux éditions Seuil Jeunesse.
L'histoire nous plonge dans l'univers du cirque que découvre Alexandre, un jeune garçon de 13 ans, épris de la belle Elena.
Alors que les gitans enseignent la guitare à Alexandre, ses parents refusent que leur fils continue à fréquenter des romanichels. Il ira travailler à l'usine, un point c'est tout.
Mais le jeune homme a fait une promesse à Elena : lui écrire une chanson qu'il présentera lors de la dernière représentation du cirque.

Après "Les Amants Papillons", voici que je sors à nouveau émerveillée d'un album de Benjamin Lacombe! Quel talent!
Un album magnifique, tout en contrastes, les couleurs témoignant de l'arrivée des gitans au milieu de cette ville tristement grise (le rouge étant la couleur dominante, j'étais aux anges!)

" Alexandre se cacha derrière une butte. Médusé, ébahi, il observait la troupe. Un homme si fort et si grand qu'il devait bien faire deux ou trois mètres, avec des bras plus gros que le garçon, soulevait d'énormes poutres, armoires et tonneaux comme des sacs de plumes.
Des femmes accrochées l'une à l'autre se déplaçaient en même temps dans une seule grande robe noire et rouge. Plus loin, des hommes de petite taille faisaient des acrobaties.
Alexandre n'en croyait pas ses yeux." p.13

Un conte joliment écrit mais aussi musical puisque le texte est accompagné d'un cd permettant de se laisser conter l'histoire par Olivia Ruiz.
Tiens, ça ne vous rappelle pas quelque chose par hasard?


Comme ma sélection pour le jury QD9 ^^

La chanteuse a un joli brin de voix, pimenté de ce petit accent du sud qui donne encore plus de charme au récit. Je n'aurais pas été contre une ou deux chansonnettes d'Olivia même si je dois dire que la voix du petit garçon est adorable!
Après une journée de travail et un retour dans le froid, on se réchauffe rapidement à l'écoute de cette jolie histoire ponctuée par les rythmes gitans.
J'ai laissé le cd tourner toute la soirée et j'ai enchaîné avec les Gipsy Kings!
Une impression de vacances durant une heure! Un fabuleux conte musical et pourquoi pas un joli cadeau de Noël?






















La bande annonce :




D'autres avis : Lily et ses livres - Clarabel - Theoma - Esmeraldae

13 décembre 2009

Tag cinéma

Choco, dans sa mansuétude habituelle (ça te rappelle quelque chose?^^), m'a désignée pour répondre à ce tag cinéma.

1) Un film que vous regardiez étant jeune et qui vous remplit de souvenirs

Un seulement? Ah non pas possible, je suis au moins obligée d'en citer 3 :

Les Goonies, un film que j'ai du voir un nombre incalculable de fois...Willy le borgne, les "boum je t'attrape", les Fratelli, Cinoc, Choco^^ Les aventures de quelques petits Indiana Jones partis chercher un trésor pour sauver leurs maisons, un film dont je ne me lasse pas!
J'aime particulièrement cette scène de Choco racontant "toute son histoire" aux méchants Fratelli^^







Labyrinthe, avec David Bowie et Jennifer Connelly. Réalisé par Jim Henson alias Mr Muppet Show et produit par le fameux George Lucas, ce film fantastique est plutôt passé inaperçu lors de sa sortie.
Bien sûr, quand on voit les "Harry Potter" et les "Seigneur des anneaux", on se dit que le film a un peu vieilli mais je suis d'avis qu'il n'a pas perdu de sa magie. Et puis il vaut le coup d'être vu rien que pour apercevoir Bowie dans son caleçon moulant et maquillé façon Lido des années 60^^
Voici la scène du film où Sarah l'héroïne croque dans une pomme empoisonnée (tiens tiens ça ne vous rappelle pas quelque chose?) et se retrouve au bal masqué (ohé ohé) avec Bowie.
Quand je la revois maintenant, je me marre à la vue des costumes et de l'apparition du Bowie travesti mais j'aime toujours autant la chanson :





La dernière licorne dont j'avais déjà parlé ici.

Evidemment, j'ai aussi adoré "E.T", "L'histoire sans fin", les "Retour vers le futur" ou encore "Le petit dinosaure et la vallée des merveilles" mais je pense que ce sont vraiment ces 3 films-ci qui ont le plus marqué ma jeunesse et continuent de m'accompagner.

2) Un film que vous connaissez absolument par coeur



Je ne connais aucun film de A à Z mais je dois dire que je connais pas mal de répliques du "Silence des jambons".
"Ce n'est pas le motel qui s'appelle cimetière, c'est le cimetière qui s'appelle motel".
Je vous mets la scène en extrait, elle me fait rire à chaque fois!



3) Un film qui a bouleversé votre jeunesse



Vu alors que je devais avoir 10 ans à peine et que mon papa s'était endormi dans le fauteuil pendant le premier film de la soirée.
J'en ai fait des cauchemars et n'ai jamais osé revoir ce film!





4) Un film que vous auriez aimé écrire/produire et 5) Un film qui vous a donné envie de faire du cinéma


"The hours". Parce que j'ai beaucoup aimé les destins croisés de ces 3 femmes.






"Big Fish". Pour son univers et ses personnages particuliers.





6) Un film que vous avez regardé plus d'une fois

La plupart des Tim Burton.

7) Le film que vous avez vu en dernier au cinéma

Hum...Twilight 2. Je crois que l'affiche et la vidéo ne sont pas nécessaires, tout le monde sait de quoi je parle^^
Pour la précision, oui moi aussi j'ai ri (comme toute la salle d'ailleurs) au moment où Jacob retire sa chemise pour éponger les 3 gouttes de ketchup de Bella!

8) Un film dont vous avez regretté d'avoir payé la place



Pour ma défense, j'avais 19 ans à l'époque...Je ne sais plus qui a réussi à me convaincre d'aller voir ce film mais je crois que c'est la plus grosse daube que j'ai pu voir de toute ma vie!
Tuer des extraterrestres avec de l'Head&Shoulders, non mais franchement?!? ^^



9) Un film qui vous a fait réfléchir à la vie

Sans hésiter, une belle leçon de vie.





10) Un film qui vous a donné envie de tomber amoureux/se


Pendant longtemps ce fut "Le patient anglais" jusqu'à ce que je tombe sur "PS I love you".
Triste et pourtant je crois que chacun(e) rêverait d'une telle rencontre.



11) Un film qui vous a fait tordre de rire

cf.réponse 2 Mais j'ai bien rigolé aussi devant "Mission Cléopâtre"!

12) Un film qui vous a révélé un acteur que vous suivez à présent


Ok, j'avoue tout. Ce n'était (et n'est toujours) pas pour la prestation de Keanu Reeves mais bien pour son physique d'homme idéal^^




13) Un film qui vous a fait pleurer comme une madeleine


Déjà vu plusieurs fois et ça ne s'arrange pas, je pleure toujours autant. La vie peut être tellement injuste pour certains.





14) Un film dont vous avez aimé un personnage en particulier


Je ne suis pas fan de l'actrice mais j'ai beaucoup aimé son rôle de journaliste dans "Nothing but the truth", l'histoire d'une femme prête à sacrifier sa liberté et sa vie pour protéger sa source.
En fait je crois que d'une manière générale, j'aime tous les héros qui s'accrochent à un idéal coûte que coûte.




15) Un film que vous regardez chaque année

Quasiment tous les films cités plus haut.


Je propose ce tag à Bouh, Marie-L, Canel, Lili Galipette et Pauline!

12 décembre 2009

Plagiat

Suite au billet d'Emmyne qui a décidé de mettre son blog en pause suite au plagiat de l'un de ses articles, je me suis renseignée sur la façon de détecter le plagiat sur les blogs.
C'est ainsi que je suis tombée sur le logiciel Copyscape qui s'est révélé très simple d'utilisation.
Aucun téléchargement. Il vous suffit d'introduire l'adresse de votre blog pour que le logiciel détecte les occurrences entre son contenu (texte et photos) et celui de toute la toile.
J'ai effectué le test sur le mien. Comme je ne retranscris jamais les 4èmes de couverture dans mes billets, les résultats furent assez minces (je n'y ai trouvé que des citations communes de livres, ouf!).

A noter que le site propose également tout un choix de logos à apposer dans vos articles.
Exemple :

Protected by Copyscape Web Plagiarism Checker

Cela n'empêchera personne de copier l'un de vos articles mais aura au moins un effet dissuasif car le plagieur saura que vous procédez régulièrement à des vérifications.

Il est bien évidemment dommage de devoir recourir à de telles méthodes mais quand on sait que certains n'hésitent pas à s'approprier des idées voire des billets entiers, je trouve normal que les blogueurs puissent trouver une solution de leur côté.
La tenue d'un blog exige une certaine discipline qui emporte avec elle beaucoup de notre temps et de notre énergie.
Nos billets sont libres d'accès, c'est le jeu et nous l'acceptons.
Mais dans ce monde bien que virtuel, il existe une frontière entre le partage de ses idées et leur appropriation par autrui.
Et cette frontière-là est bien réelle.

9 décembre 2009

Un chant de Noël - Charles Dickens


"Un chant de Noël", également connu sous le nom d' "Un conte de Noël" ou, plus récemment, sous celui du "Drôle de Noël de Scrooge" est un conte rédigé en 1843 par l'écrivain britannique Charles Dickens.
Nous faisons connaissance avec Ebenezer Scrooge, un vieil agent de change aussi pessimiste que radin, qui s'apprête à... ne pas fêter Noël, une "sottise" dont il n'a que faire.
Alors que Scrooge rentre à la maison le soir du réveillon, celui-ci tombe nez à nez avec le fantôme de Marley, son ancien associé décédé 7 ans plus tôt, qui lui annonce les visites de 3 spectres prévues dans les nuits à venir.
La nuit suivante arrive donc "L'Esprit de son dernier Noël" qui l'emmène revisiter quelques souvenirs marquants de son passé.
Vient ensuite "L'Esprit de Noël présent" (qui lui fait partager le réveillon de son commis sous-payé) auquel succèdera tout naturellement celui du futur qui lui présage une bien triste fin de vie.
Durant ces trois nuits, Scrooge va peu à peu prendre conscience d'être passé à côté de l'essentiel et qu'à trop vouloir s'enrichir en faisant fi des autres, il risque de finir seul pour le restant de ses jours.

"Un chant de Noël" est un conte qui se lit comme une fable, tant la défense de la morale se devine à chaque page.
La fin est assez prévisible : le méchant deviendra un gentil. A moins que le méchant ait en fait un bon fond au départ, malmené par les vicissitudes de la vie et réveillé par la visite de ces 3 spectres.
Bien que les 3 fantômes se révèlent à Scrooge dans le but d'une prise d'une conscience, ceux-ci ne lui font jamais ostensiblement la leçon.
Au contraire, ils se contentent de lui montrer certains morceaux choisis, passés, présents et à venir et font ainsi en sorte que la réflexion et le repentir viennent de lui.

" Alors Scrooge redoubla d'attention quand le maître du logis, sur lequel s'appuyait tendrement sa fille, s'assit entre elle et sa mère, au coin du feu; et quand il vint à penser qu'une autre créature semblable, tout aussi gracieuse, tout aussi belle, aurait pu l'appeler son père, et faire un printemps du triste hiver de sa vie, ses yeux se remplirent de larmes." p.55

Néanmoins, on peut se demander si le vieil homme en serait venu à un tel cheminement sans l'intervention des 3 spectres.
J'en doute...et c'est bien là la seule chose que je reproche à l'auteur, la facilité.
Je crois que certaines personnes auraient en effet besoin qu'on leur mette les pieds dans leur m**** pour réagir et envisager le changement et il est bien dommage que la possibilité offerte à Scrooge par l'auteur ne puisse être d'application en réalité.
Je pense donc qu'il vaut mieux apprécier cette lecture pour son côté fantastique en privilégiant l'intention au procédé.
Examinée sous ce point de vue, la lecture de ce conte fut des plus agréables!
Dickens a pour lui un merveilleux talent de conteur assorti d'une plume qui fera la joie des petits comme des grands!

A noter que "Le chant de Noël" a inspiré plus d'un film, notamment "Le Drôle de Noël de Scrooge" sorti récemment.



Le Noël de Mickey



"Hanté par ses ex" sorti en juin de cette année et dont j'avais déjà parlé ici







D'autres avis : Karine:) - Chaplum - Cuné - Lilly et ses livres - Praline - Lasardine - Heclea - Thalia - Jess et d'autres à venir sur Livraddict!

"Un chant de Noël" était une lecture commune organisée par dans le cadre de son Book Club de décembre.
Il est également le second titre lu pour le Challenge English classics de Karine:) et le Challenge J'aime les classiques de Marie-L.