31 juillet 2011

Peut-être une histoire d'amour - Martin Page


Publié en 2008, "Peut-être une histoire d'amour" est le 5ème roman de l'écrivain français Martin Page, également auteur de "Comment je suis devenu stupide" ou encore d'"Une parfaite journée parfaite".

Trentenaire désabusé, Virgile partage son temps entre son boulot - copywriter en agence de pub -, ses amies célibataires à temps partiel et sa psy qui suit patiemment ses déboires existentiels et sentimentaux depuis 5 ans.
Un jour, en rentrant du boulot, Virgile découvre un curieux message sur son répondeur téléphonique. Une certaine Clara lui annonce qu'elle met fin à leur relation.
Chose étrange, Virgile ne connaît aucune femme de ce nom-là.
Déconcerté par cette non-histoire d'amour, celui-ci se met alors en tête de retrouver la mystérieuse Clara...

" Dans la vie, nous naviguons entre les douleurs que l'on nous fait et celles que nous nous faisons nous-mêmes.
Un jour, nous nous apercevons que ce sont les mêmes." p.122

J'aurais aimé vous revenir avec un coup de coeur ou au moins une belle découverte mais ce ne sera hélas pas le cas.
J'ai passé quelques heures en compagnie de Virgile, un homme pétri de névroses en tous genres, dépourvu d'ambition et totalement égocentré. Pas attachant pour un sou.
Un personnage qui déguise son mal-être intérieur derrière une bonne dose de cynisme et qui m'a beaucoup fait penser, jusque dans le choix du prénom, à Octave Parango, héros du roman 99 francs (même campagne sur le yaourt, même vision désabusée du métier, enlevez la drogue et le sexe et vous y êtes).
Fataliste, sans cesse repoussé par les femmes, il ne se pose jamais les bonnes questions et excelle à critiquer l'amour et le couple au lieu de ré-examiner la façon dont il y prend part.

" Il existe un parallèle troublant entre le développement du tourisme et la multiplication des histoires sentimentales.
Nous aimons comme nous voyageons, pour de courtes périodes et suivant des circuits organisés.
Nous tombons amoureux pour avoir des souvenirs, des lettres, une collection de sensations, de nouvelles couleurs dans nos iris; pour pouvoir en parler au bureau, à nos amis, à notre psy.
Il n'y a pas de différence entre l'amour et les voyages, car nous en revenons toujours." p.115

J'ai trouvé les personnages secondaires bobo-parisiens très caricaturaux, de la psy blasée à l'amie lesbienne déjantée branchée sur les sciences occultes. Les discussions amorcées avec Virgile m'ont semblé plates et superficielles.
Le style s'est avéré sans surprises. Quelques touches d'humour tout au plus s'intercalent dans ce récit lisse qui m'a fait bailler d'ennui.
Je trouvais l'idée de départ sympathique mais la façon dont elle est déclinée frise l'absurde.
Bref, un roman beaucoup trop mou du genou à mon goût, habité par des personnages insipides et inintéressants.
J'ai souri lorsque Armelle adresse ce conseil à Virgile : "Quitte-toi toi-même, ne délègue pas aux autres".

"Peut-être une histoire d'amour" était une lecture commune avec Canel dont je file voir le billet !

Pour en découvrir un extrait, c'est par ici

28 juillet 2011

I'm back :)

Eh oui, les déménagements ont une fin - provisoire cela dit, je remettrai le couvert plus tôt que prévu soit fin septembre/début octobre - et me voici donc de retour pour de nouvelles zaventures :)

Luna a fait un peu de résistance avant de quitter les lieux...


Mais après une période schizo-je-te-fais-des-calins-ah-non-c'est-vrai-je-te-déteste, elle se porte déjà beaucoup mieux :)


Dans quelques jours, elle fera la connaissance d'Elvis et Lechien, ses nouvelles copines de jeu (oui ce sont des femelles qui portent des noms de mâles, l'homme est un ptit comique^^).
On espère que tout se passera bien (dans le cas contraire, on ouvrira un Fight Club...).


(Manu, tu noteras la ressemblance entre Elvis et Mephisto :))

Deux jours après le déménagement, j'ai eu la joie de recevoir la valise "Raisons propres" que j'avais commandé à Sabbio.


Et je peux vous dire qu'elle est encore plus MAGNIFIQUE en vrai qu'en photo !
N'hésitez pas à vous rendre sur son site pour admirer toute l'étendue de ses talents :)

Pour le reste, le récap' du Challenge Thriller est ENFIN à jour (eh oui les miracles existent) et j'ai repris - ô joie ô bonheur sublime - mes lectures !
Je reviens donc vers vous très vite ;)

10 juillet 2011

Challenge Thriller : les billets


Comme promis, vous trouverez le récapitulatif des billets ici.
Merci de poster vos liens en commentaire de ce billet-là, cela facilitera les mises à jour ;)

Belles lectures à tous/toutes !

8 juillet 2011

Juste une mise au point comme dirait l'autre :)


Peut-être l'avez-vous remarqué...je suis peu présente sur ce blog (comme sur les vôtres) en ce moment.
A l'heure où je vous parle, la dernière chose que j'ai lue était le plan de montage de mon armoire (26 pages quand même, ils sont barrés ces suédois !)
D'ailleurs, si je les rassemblais tous, je pense que je remplirais aisément le défi des 1000 de Daniel (mais on me signale en régie que ça ne compte pas, arf).
Je me suis récemment décidée à déménager un mois plus tôt que prévu. Ceux et celles qui me suivent sur Facebook devineront aisément l'une des raisons ayant motivé ce choix :)
L'autre raison est que j'emménage avec un individu de sexe masculin au corps d'athlète ^^
Je dois dire qu'entre le boulot, les zamûûûûûrs, le nouveau boulot qui commencera le 18 juillet et les caisses à finaliser pour le 23, je n'ai pas vraiment le temps de lire quoique ce soit :(

Mais, car il y en a un, je suis en congé toute cette semaine et entre deux caisses et "nondidjeu", je compte bien en profiter pour créer le récapitulatif du challenge Thriller, publier mon billet (trèèèèèèèèèès en retard) sur "Des fleurs pour Algernon", avancer dans mes lectures et passer vous rendre visite sur vos blogs !
Mais, car il y en a deux, je remettrai le couvert aux alentours de mars pour un second déménagement (toujours avec le susdit athlète et nos 3 chats^^).
Enfin une chose à la fois...

Je vous dis donc à très très bientôt !

Merci à Canel pour avoir motivé ce billet grâce à son commentaire :P

6 juillet 2011

Les hommes en général me plaisent beaucoup - Véronique Ovaldé


Publié en 2003, "Les hommes en général me plaisent beaucoup" est le troisième roman de la romancière française Véronique Ovaldé, notamment auteure de "Déloger l'animal", "Et mon coeur transparent" ou encore de "Ce que je sais de Vera Candida".

Lili vit avec Samuel depuis 5 ans. Alors qu'il manifeste son envie de fonder une famille, Lili retrouve Yoïm, l'homme qu'elle a aimé à l'adolescence et qui l'a sauvée d'un père tyrannique et initiée au sexe, au vol, à la drogue pour l'abandonner en prison.
Lili se souvient de ces années folles, dures, incertaines. Est-elle prête à renoncer définitivement à Yoïm ou va-t-elle rompre cet équilibre construit avec l'homme qui l'a sortie de prison ?

Saisissant ! Rédigé à la première personne, ce court roman nous plonge dans l'univers sombre de Lili, une jeune femme ébranlée par la mort de sa mère, une femme subversive, opposée au fanatisme antisémite de son mari.
Après le décès de celle-ci, son frère devient muet et son père décide de les enfermer tous deux à double-tour afin de les préserver de toute menace extérieure.
Mais le danger rôde juste au dessus de leur tête, à l'étage où vit une gentille petite famille indienne ainsi qu'un homme, Yoïm, dont Lili tombe instantanément amoureuse.
Alors qu'elle se croyait libre et sortie du cauchemar familial, Lili se sent dépendante de Yoïm et se laisse entraîner dans une spirale infernale qui l'expédiera en prison.

J'ai eu, au départ, beaucoup de mal à comprendre cette femme et ses fantômes. Mais petit à petit, alors que son histoire est dévoilée au travers de flashbacks, j'ai mieux saisi son fantasme de libérer les animaux du zoo près de chez elle.
Véronique Ovaldé brosse le portrait d'une femme sans cesse confrontée à l'enfermement, d'abord durant l'enfance, passée auprès d'un père fan de "Dodolphe".
Ensuite à l'adolescence, période durant laquelle elle s'enlise dans une relation malsaine avec Yoïm, puis durant son séjour en prison et enfin, dans sa vie présente, alors qu'elle vit avec un homme qui prend les décisions pour le couple sans la consulter.
Les personnages masculins, Yoïm et Samuel, passent tour à tour de sauveur à bourreau. Si Lili éprouve envers eux un sentiment de reconnaissance, elle est en proie à des émotions négatives qui lui dictent la fuite.
L'ambiance dépeinte ici m'a énormément fait penser à l'univers chimérique, torturé de Joyce Carol Oates : pour ses personnages masculins qui font figure d'autorité supérieure, pour cette héroïne féminine dépendante et incapable de savoir où est son bien et pour cette écriture vive, singulière, parfois crue mais toujours juste.
A lire !

"Les hommes en général me plaisent beaucoup" était une lecture commune avec Canel dont je file voir le billet (pardon pour le gros retard m'dame :/) !

Un autre avis : Reka