31 décembre 2013

Pour une nuit d'amour - Emile Zola


"Pour une nuit d'amour" rassemble deux nouvelles extraites du recueil "Le Capitaine Burle"(1882) de l'écrivain français Emile Zola.

Le jeune et timide Julien Michon ferait n'importe quoi "Pour une nuit d'amour" avec Thérèse de Marsanne, sa belle voisine à qui il joue de la flûte tous les soirs.
Mais lorsque celle-ci consent à lui accorder ses faveurs, ce n'est pas sans conditions...
Louis Roubien avait tout pour être heureux : des terres fertiles acquises à force de travail acharné, une ferme florissante, une famille soudée. "L'Inondation" qui intervient lorsque déborde la Garonne va lui faire perdre tout ce à quoi il tient...

Réjouissez-vous de votre bonheur tant qu'il en est encore temps car la vie peut aussi se montrer cruelle ! C'est ce que semble nous dire Zola à travers ces deux nouvelles qui commencent toutes deux tels des contes de fées pour se terminer en cauchemars.
Il évoque un genre humain qui peut se montrer vil et manipulateur dans "Pour une nuit d'amour" là où il met en cause les caprices de la nature dans "L'Inondation".
Zola, à force de mille détails enchanteurs, possède le talent de faire en sorte que le lecteur ne voie rien venir.

" Depuis six mois seulement, il se risquait à jouer, les croisées ouvertes.
Il ne savait que des airs anciens, lents et simples, des romances du siècle dernier, qui prenaient une tendresse infinie, lorsqu'il les bégayait avec la maladresse d'un élève plein d'émotion.
Dans les soirées tièdes, quand le quartier dormait, et que ce chant léger sortait de la grande pièce éclairée d'une bougie, on aurait dit une voix d'amour, tremblante et basse, qui confiait à la solitude et à la nuit ce qu'elle n'aurait jamais dit au plein jour." p.18

Et les retournements de situation n'en sont que plus puissants ! Les images et décors idylliques, se referment sur les personnages, pris en traîtres.

En quelques lignes, Zola détruit tout ce qu'il a mis plusieurs pages à bâtir, laissant le lecteur impuissant, à l'image de ses héros surpris dans leur insouciance et dont l'issue tragique semble inévitable.
Dans "L'Inondation", j'ai vraiment cru assister en direct à la lente et terrible progression d'un tsunami déferlant sur un petit village, emportant tout sur son passage, et sentir la terreur de ses pauvres gens pris au piège par une montée des eaux discontinue.

" L'eau, alors, commença l'assaut. Jusque là, le courant avait suivi la rue; mais les décombres qui la barraient à présent, le faisaient refluer. Ce fut une attaque en règle.
Dès qu'une épave, une poutre, passait à la portée du courant, il la prenait, la balançait, puis la précipitait contre la maison comme un bélier. Et il ne la lâchait plus, il la retirait en arrière, pour la lancer de nouveau, en battait les murs à coups redoublés, régulièrement. Bientôt, dix, douze poutres nous attaquèrent ainsi à la fois, de tous les côtés. L'eau rugissait.
Des crachements d'écume mouillaient nos pieds. Nous entendions le gémissement sourd de la maison pleine d'eau, sonore, avec ses cloisons qui craquaient déjà.
Par moments, à certaines attaques plus rudes, lorsque les poutres tapaient d'aplomb, nous pensions que c'était fini, que les murailles s'ouvraient et nous livraient à la rivière, par leurs brèches béantes." p.91

Avant de commencer la lecture de ce recueil, j'avais encore en tête "Germinal", lecture scolaire forcée d'il y a 15 ans dont j'avais conservé le souvenir d'un style rigoureux mais surtout très lourd.
Ici, il n'en est rien et je ressors même de cette lecture avec l'envie de découvrir "Nana" et "Thérèse Raquin" encore dans ma PAL :)


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29 décembre 2013

Saint-Gengoul - Frédéric Dard


Publié en 1945, "Saint-Gengoul" est un roman épistolaire signé Frédéric Dard, romancier français célèbre pour la série des "San Antonio".

Parmi les décombres d'un accident ferroviaire, deux cheminots trouvent la dépouille d'un homme à l'expression étrangement sereine et qui tient dans ses mains un journal destiné à son épouse.
Achille se livre à Armande, cette femme qu'il a passé sa vie à essayer de conquérir, en vain.
A croire qu'elle a détourné les yeux de lui dès le jour de leur mariage pour lui préférer Maurice, voisin et ami de longue date dont il s'est toujours demandé si ils avaient eu une liaison.
Armande s'est toujours montrée d'une cruelle indifférence vis-à-vis de tout ce qui exaltait Achille.
Au lieu de resserrer les liens entre eux, la naissance de leur fils les éloigne encore davantage et Armande n'a d'yeux que pour lui.
Achille est bien décidé à régler ses comptes.

" Le jour meurt sous la pluie, un jour triste comme tous ceux que nous vivons ensemble.
Je sens ta présence dans la maison, elle pèse sur mes épaules, elle me poigne.
Et Joël n'est pas encore rentré.
Je te parlerai également de lui, plus loin. Car tu es tout de même mère. C'est une faiblesse à exploiter. Oh, je ne t'épargnerai rien.
Tu as peut-être cru que ma mort serait une amnistie ? Eh bien tu t'es trompée.
C'est une déclaration de guerre. Et je t'écraserai comme une vipère, à coups de talon, à coups de dégoût, à coups de vérités, à coups d'amour perdu." p.35

"Saint-Gengoul" est la confession amère d'un homme délaissé par sa femme et qui, à l'heure de revenir sur leurs 25 années de rendez-vous manqués, oscille entre amour et haine, sur un ton tantôt intime tantôt détaché. L'écriture est étonnamment poétique au vu du sujet au point qu'Achille donne l'impression de détester sa femme aussi intensément qu'il l'a aimée.
Autant dire que Frédéric Dard expose une vision très pessimiste du couple, dominée par la souffrance et la jalousie.

" Cette vengeance que je vais te préparer, lentement, jour à jour; que je vais penser, que je vais travailler, c'est la suprême joie de mon existence.
Une énergie nouvelle coule en moi, je vais vivre pour elle désormais comme pour une oeuvre.
Je m'apprête à la nourrir de mon corps, à lui consacrer mon temps et mon intelligence.
Quelles preuves d'amour plus grandes puis-je te donner ? " p.23

Animé par un sentiment de vengeance, Achille veut rendre à Armande la monnaie de sa pièce, la frapper là où ça fait mal, pour enfin réussir à la toucher, à lui faire ressentir quelque chose, même si au fond il n'y gagnera pas grand chose.
Et pour ce faire, il jubile et prend son temps pour lui tendre en plein visage le miroir de leurs années de couple. Mais connait-il vraiment sa femme ?
"Saint-Gengoul" apparaît comme le monologue de l'amour à sens unique, d'abord idéalisé puis déçu.
J'ai adoré ce livre jusque dans les dernières pages qui m'ont vraiment déconcertée car je ne m'attendais pas à ce genre de revirement superficiel, ce désaveu, qui rend le final d'autant plus cruel.
L'amour et la jalousie peuvent-ils rendre à ce point aveugle ?
Je n'y ai tout simplement pas cru au vu de tout le reste.
J'ajouterais aussi que je n'ai pas saisi le pourquoi de la date mentionnée à la toute dernière page.
Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à me faire signe ici :)

Du reste, "Saint-Gengoul" mérite d'être lu et il est une bonne occasion de découvrir la plume de Frédéric Dard dans un tout autre registre que celui des San Antonio.

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26 décembre 2013

Corps volé - Cécile Zec


En librairie depuis le mois de septembre, "Corps volé" est un témoignage de la française Cécile Zec.

Il y a dix ans, Cécile Zec recevait un coup de téléphone de la police nationale lui demandant si elle connaissait un masseur plébiscité par les célébrités.
A partir de ce moment-là, la jeune actrice réalise qu'il se pourrait qu'elle ait été violée par cet homme sept mois plus tôt.
Ses souvenirs sont flous : une douche, l'absorption d'un médicament censé la détendre et d'une tisane au goût étrange, l'évanouissement, l'hypothermie et l'engourdissement plusieurs heures durant.
Elle porte plainte contre celui qu'elle continue d'appeler "l'Autre", sans se douter que son cauchemar ne fait que commencer.
Insomnies, perte d'appétit, angoisses. Un procès sans cesse repoussé car le nombre de victimes déclarées augmente de jour en jour.

Peut-être avez-vous entendu parler de l'affaire Thierry Chichportich, surnommé "le masseur des stars" ? Ce violeur en série avait été condamné une première fois en 2006 à 18 ans puis en 2009 à 12 ans de réclusion pour les viols d'une quinzaine de femmes.
Une affaire qui n'est pas sans rappeler la plus récente affaire Pierre Pallardy, "l'ostéopathe des stars" également condamné pour attouchements et viols sur près de 20 patientes.
Deux affaires qui font froid dans le dos (mon dieu je viens de me rendre compte du jeu de mot pourri).

"Lors du procès, je vais vivre le traumatisme de mon viol autant de fois qu'il y a de victimes.
C'est le paradoxe dans lequel je tombe dès ce premier jour : je suis prise entre le besoin d'être reconnue victime, et le dégoût d'en être une." p.175

"Corps volé" semble se découper en deux parties : l'avant et l'après.
Cécile Zec a tout plaqué pour réaliser son rêve de devenir actrice. Arrivée à Paris, la jeune québecoise trime tous les soirs comme serveuse afin de financer ses cours de théâtre.
Débrouillarde, elle travaille énormément et bénéficie d'une bonne étoile.
Elle rencontre des gens influents, enchaîne les castings et décroche des rôles de plus en plus importants.
Tout se goupille parfaitement. Une période de vive exaltation jusqu'au moment où tout bascule.
C'est la coupure nette. La jeune femme énergique, toujours positive et enjouée, sombre dans la dépression. Désormais incapable de retenir un texte et d'entrer dans ce jeu de séduction nécessaire aux acteurs, elle se replie sur elle-même et abandonne les planches.
Sa mémoire ne revient pas, l'interroge sans cesse et l'attente du procès semble interminable.
Sous le choc et en colère, Cécile Zec ne survit que pour voir son violeur enfin condamné et peut-être obtenir certaines réponses aux questions qui la taraudent. En attendant le long processus de reconstruction.


Deux choses m'ont dérangée dans la première partie du récit. A commencer par la vision très lisse et gentillette du monde du showbiz, pourtant habituellement présenté comme un milieu de requins où tout le monde se tire dans les pattes et au sujet duquel on entend souvent qu'une femme doit coucher pour réussir.
Rien de tout cela ici. Tout le monde est prêt à lui tendre la main, toujours pile au bon moment. Soit Cécile Zec a volontairement embelli cette période de sa vie pour souligner le contraste avec ce que fut sa vie après, soit elle a vraiment eu beaucoup de bol à l'époque...
Même impression à la toute fin du livre lorsqu'elle croise le même homme que celui aperçu dans ses rêves...
J'ai également été ennuyée par certains aspects anecdotiques/pipole comme le récit de sa rencontre avec Matt Damon ou son rendez-vous manqué avec Robert Hossein. Je n'ai pas vraiment compris ce que ça ajoutait au récit, si ce n'est comme dit plus haut, pour montrer à quel point sa vie était parfaite avant.

La seconde partie retrace l'attente du procès, la déposition et la confrontation imprévue avec son violeur, les séances chez le psy et les premières étapes de la reconstruction.
Deux choses terribles m'ont frappée dans ce récit. Le procès sans cesse repoussé car l'enquête n'est pas bouclée tant que de nouvelles victimes voient le jour (et elles furent nombreuses!). Cécile Zec a ainsi du attendre 3 ans (!) avant que son violeur ne soit reconnu coupable.
Et au bout du compte, elle a du accepter de vivre avec ses questions demeurées sans réponse à l'issue du procès. Je n'ose même pas imaginer comment il est possible de vivre avec ça, ou plutôt de l'outrepasser. Et en même temps, je me demande si connaître certains détails, avoir des images de son corps malmené à son insu, auraient forcément aidé. Parfois, ne vaut-il pas mieux ne pas savoir ?
Impossible de se prononcer mais dans les deux cas, la douleur doit être terrible.

Au delà de l'évidente gravité des faits, je n'ai pas été bouleversée par cette lecture comme j'aurais dû l'être en regard du sujet.
Je me rends compte que "Viol, une histoire d'amour" - qui est pourtant une fiction - m'a davantage remuée que ce témoignage, peut-être à cause du poids des mots utilisés par Joyce Carol Oates, sa faculté à immerger son lecteur dans une histoire ou parce qu'elle envisage le viol sous plusieurs points de vue différents là où "Corps volé" s'affiche clairement comme un témoignage de victime.

Je remercie néanmoins l'agence LP Conseils et  les éditions l'Archipel de m'avoir envoyé ce livre.

challenge album



24 décembre 2013

Ondine - Benjamin Lacombe


Publié en 2012, "Ondine" est un conte d'origine germanique illustré par le français Benjamin Lacombe à qui l'on doit notamment "La mélodie des tuyaux", "L'Herbier des fées" , "Les Amants papillons" et tout récemment "Madame Butterfly".

Dans une chaumière située à la lisière de la Forêt Noire, la jeune Ondine mène une vie paisible auprès de ses parents adoptifs jusqu'à l'arrivée du chevalier Herr Hans de Ringstetten qui fait chavirer son coeur.
Tous deux se rapprochent l'un de l'autre mais avant qu'ils n'échangent leurs voeux, Ondine révèle à son fiancé sa véritable identité : génie des eaux, elle est "née sans conscience et sans remords" et seul l'amour d'un homme lui permet d'acquérir une âme humaine.
Ce que Hans ignore, c'est qu'une loi du peuple des ondins prévoit que si il se montre infidèle, il le paiera de sa vie...

L'histoire d'"Ondine" est bien plus complexe que le laisse paraître mon résumé mais je ne voudrais pas vous gâcher votre plaisir :)
Une histoire d'amour condamné à la fois merveilleuse et tragique comme on les aime, singulière même si on pense volontiers à Roméo et Juliette, à la Petite Sirène ou à la Belle et la Bête.
Benjamin Lacombe aime s'emparer d'histoires cruelles ponctuées d'instants joyeux et d'éléments fantastiques. Je dois dire que de toutes celles qu'il a choisi d'illustrer, celle-ci est de loin ma préférée pour ce qui est du texte.


Comme il l'avait indiqué sur son blog, son "Ondine" est librement inspirée du conte du même nom attribué à l'écrivain romantique allemand Friedrich de la Motte Fouqué. Malheureusement, aucune mention "librement inspiré/adapté de" ne figure dans l'album, ce qui donne du coup l'impression que l'histoire est entièrement de son cru. Je trouve que cela aurait quand même pu être indiqué par simple souci d'honnêteté intellectuelle...Cela avait d'ailleurs été fait pour "Blanche Neige".
Du reste, même si je préfère les personnages flamboyants des "Amants Papillons" ou de "La mélodie des tuyaux", les illustrations sont comme toujours magnifiques ! Avec des dominantes de bleu et de gris figurant l'ambiance aquatique du récit.















L'une d'entre elles m'a quand même fait tiquer...Alors qu'il est clairement question d'une relation d' amitié entre Ondine, Hans et Ursule qui vivent ensemble, Lacombe représente ces trois personnages nus et serrés l'un contre l'autre.


A moins d'avoir loupé un sous-entendu entre les lignes, je n'ai pas retrouvé d'allusion à la polygamie ou à un plan à 3 dans le texte :P Etant donné qu'il n'y a pas d'indication quant à l'âge minimum requis, je vous conseillerais quand même de feuilleter cet album avant de l'offrir à un enfant.


La mise en page est plutôt originale puisqu'elle arbore plusieurs jeux de calques qui renforcent la profondeur des images. Benjamin Lacombe avait déjà utilisé un procédé similaire dans "L'Herbier des fées", à la différence qu'il s'agissait de morceaux d'images qui superposés formaient une image plus détaillée alors qu'ici il joue plus sur la transparence.

Un album à (s')offrir ou à se faire offrir, d'autant que cette édition comprend un tirage d'art exclusif. Le mien en l'occurrence m'a été offert par Miss Choco - mon fournisseur officiel de Lacombe ^^ - que je remercie encore pour ce cadeau !

Je profite de ce billet pour vous souhaiter à tous et toutes un JOYEUX NOËL et un excellent réveillon :)

10 décembre 2013

Petits bavardages sans importance - Elizabeth Bowen



"Petits bavardages sans importance" est un recueil de 9 nouvelles - publiées entre 1923 et 1944 - de l'auteure irlandaise Elizabeth Bowen.

Pénélope avoue à son mari Maurice être au courant de sa relation extra-conjugale avec Veronica, dont elle est par ailleurs "La confidente". Décontenancé par le comportement de sa femme qui l'encourage à vivre pleinement cette liaison, Maurice n'est pas au bout de ses surprises...
Mrs Barrows souhaite offrir un vitrail à la paroisse de son village à l'occasion de la "Toussaint". Elle expose son projet au curé du village, médusé face à sa conception assez libre de la sainteté...
"Ann Lee" est une modiste reconnue mais qui cultive aussi une vie bien mystérieuse...
" La Contessina", venue tout droit d'Italie avec son oncle et sa tante attise bien des curiosités à son arrivée, notamment celle de M. Barlow, marié à une femme ennuyeuse et désagréable.
Le jeune Terry n'a jamais réussi à faire les choses dans les formes, y compris commettre un meurtre.
Lorsqu'il se présente chez son père pour lui avouer le meurtre, il ne prononcera pas plus de mots que "J'ai quelque chose à vous dire".
En l'absence des Rimlade, les Dosely accueillent leur nièce "Maria" chez eux. Au grand dam de la jeune fille, toute la famille semble immunisée contre son mauvais caractère, à l'exception du vicaire Hammond qu'elle ne va pas tarder à harceler.
A Londres, un groupe d'amis se retrouvent le temps de quelques "Babillages".
Une femme pense distinguer un fantôme au milieu de ses "Roses aubépines".

Des histoires d'ego blessé, de vengeance, de trahison, de comportements indignes d'une jeune fille, d'un jeune homme ou d'une dame, des apparitions fantomatiques, des commérages.
Les femmes y occupent l'avant-scène sans pour autant avoir le beau rôle.
L'auteure se joue volontiers des conventions et semble prendre un malin plaisir à les détruire les unes après les autres, égratignant au passage la religion, l'institution du mariage, la superficialité de la bonne société et de ses gens qui passent pour creux et futiles.
Comme le souligne la quatrième de couverture, on songe volontiers à Austen, qu'il s'agisse de l'attention portée à la psychologie des personnages ou de cette écriture ciselée et faussement légère.
Mon avis est néanmoins mitigé car - comme c'est souvent le cas avec les recueils de nouvelles - si j'ai vraiment apprécié certaines nouvelles, d'autres m'ont carrément laissée indifférente.

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