Publié en 2008, "Peut-être une histoire d'amour" est le 5ème roman de l'écrivain français Martin Page, également auteur de "Comment je suis devenu stupide" ou encore d'"Une parfaite journée parfaite".
Trentenaire désabusé, Virgile partage son temps entre son boulot - copywriter en agence de pub -, ses amies célibataires à temps partiel et sa psy qui suit patiemment ses déboires existentiels et sentimentaux depuis 5 ans.
Un jour, en rentrant du boulot, Virgile découvre un curieux message sur son répondeur téléphonique. Une certaine Clara lui annonce qu'elle met fin à leur relation.
Chose étrange, Virgile ne connaît aucune femme de ce nom-là.
Déconcerté par cette non-histoire d'amour, celui-ci se met alors en tête de retrouver la mystérieuse Clara...
" Dans la vie, nous naviguons entre les douleurs que l'on nous fait et celles que nous nous faisons nous-mêmes.
Un jour, nous nous apercevons que ce sont les mêmes." p.122
J'aurais aimé vous revenir avec un coup de coeur ou au moins une belle découverte mais ce ne sera hélas pas le cas.
J'ai passé quelques heures en compagnie de Virgile, un homme pétri de névroses en tous genres, dépourvu d'ambition et totalement égocentré. Pas attachant pour un sou.
Un personnage qui déguise son mal-être intérieur derrière une bonne dose de cynisme et qui m'a beaucoup fait penser, jusque dans le choix du prénom, à Octave Parango, héros du roman 99 francs (même campagne sur le yaourt, même vision désabusée du métier, enlevez la drogue et le sexe et vous y êtes).
Fataliste, sans cesse repoussé par les femmes, il ne se pose jamais les bonnes questions et excelle à critiquer l'amour et le couple au lieu de ré-examiner la façon dont il y prend part.
" Il existe un parallèle troublant entre le développement du tourisme et la multiplication des histoires sentimentales.
Nous aimons comme nous voyageons, pour de courtes périodes et suivant des circuits organisés.
Nous tombons amoureux pour avoir des souvenirs, des lettres, une collection de sensations, de nouvelles couleurs dans nos iris; pour pouvoir en parler au bureau, à nos amis, à notre psy.
Il n'y a pas de différence entre l'amour et les voyages, car nous en revenons toujours." p.115
J'ai trouvé les personnages secondaires bobo-parisiens très caricaturaux, de la psy blasée à l'amie lesbienne déjantée branchée sur les sciences occultes. Les discussions amorcées avec Virgile m'ont semblé plates et superficielles.
Le style s'est avéré sans surprises. Quelques touches d'humour tout au plus s'intercalent dans ce récit lisse qui m'a fait bailler d'ennui.
Je trouvais l'idée de départ sympathique mais la façon dont elle est déclinée frise l'absurde.
Bref, un roman beaucoup trop mou du genou à mon goût, habité par des personnages insipides et inintéressants.
J'ai souri lorsque Armelle adresse ce conseil à Virgile : "Quitte-toi toi-même, ne délègue pas aux autres".
"Peut-être une histoire d'amour" était une lecture commune avec Canel dont je file voir le billet !
Pour en découvrir un extrait, c'est par ici
il ne me tente pas plus que ça...
RépondreSupprimerBen mince alors, je l'ai aussi dans ma PAL, j'aurais dû me brancher sur votre lecture commune...
RépondreSupprimerLu et pas aimé pour le raisons que tu as citées.
RépondreSupprimerJ'avais lu de lui un roman plus déjanté, mais vers la fin cela tournait un peu en rond.
RépondreSupprimerpas vraiment tentée, et ton manque d'enthousiasme ne m'incite pas à le noter ;)
RépondreSupprimerDommage, j'aimais beaucoup la couverture ! ;-)
RépondreSupprimerDommage, la situation de départ semblait prometteuse pourtant...
RépondreSupprimerCe Virgile, il m'insupporte déjà !
RépondreSupprimer@Anne-Sophie : dans ce cas, passe ton chemin ;)
RépondreSupprimer@Ys : il ne te reste plus qu'à attendre d'avoir oublié nos billets avant de t'y plonger innocemment ;)
@Clara : ben voilà, tout est dit !
@Leiloona : voilà qui donne grandement envie de récidiver avec l'auteur :P
@Niki : oh comme je te comprends !
@Kathel : ah les couvertures, on ne peut pas vraiment s'y fier ;)
@Irrégulière : eh oui, c'est ce qui m'avait décidé à l'acheter...
@Noukette : et ce n'est qu'un billet, alors imagine sur près de 200 pages ^^
Oui, quel ennui !
RépondreSupprimerEt oui pour la comparaison avec Beig, j'ai aussi pensé à E.Dardil, et aux br******** intellos de W. Allen à une époque...
J'ai relevé qqs bonnes phrases, puis en y retournant pour éventuellement les citer -> bof, je me suis dit qu'elles étaient qd même bien noyées au milieu de pas grand chose.
Ceci dit, ton avis et celui de Clara me rassurent : je croyais que c'était moi la molle du genou sur l'affaire !
Leiloona, tu parles peut-être de "Comment je suis devenu stupide" qui promettait bien, oui, bons délires, et dont je n'avais pas aimé la fin non plus. Mais l'humour m'avait donné envie de retenter, la preuve avec l'achat de ce roman.
"Conversation avec un gâteau au chocolat" pour enfants de 7-8 ans, était bien mignon.
Je vais en rester là avec MP.
Merci pour cette LC... la prochaine sera bonne... ou meilleure ! :-)
Et bien, cet auteur ne m'attirait pas des masses mais là, c'est mort, surtout avec ce titre.
RépondreSupprimerLes hommes pétris de névroses, je ne les supporte que quand ils s'appellent Woody Allen... et encore! ;-)
RépondreSupprimer@ Gwenaelle : non, je t'assure, Marco dans la BD "Le combat ordinaire" est lourdement invalidé par ses angoisses et c'est vraiment qqn de bien, qui s'intéresse AUSSI aux autres !! :-)
RépondreSupprimerLes personnages peu attachants sont rédibitoires, je suis d'accord.
RépondreSupprimerC'est bien mitigé tout ça! j'ai lu de lui Comment je suis devenu stupide, et j'ai aussi été déçue.
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