La Mémoire des murs - Tatiana de Rosnay

Paru pour la première fois en 2003, "La Mémoire des murs" est le 6ème roman de l'écrivaine française Tatiana de Rosnay, notamment auteure de "Elle s'appelait Sarah", "Le Voisin", "Moka" et plus récemment de "Rose".

Récemment divorcée et contrainte de trouver un logement, Pascaline craque pour un petit appartement parisien. Mais très vite, le charme des débuts disparaît pour laisser place à un malaise que Pascaline ne parvient pas à s'expliquer.
L'appartement lui semble pourtant parfait. Serait-ce les sentiments qu'elle éprouve encore pour son ex-mari qui l'empêchent de ré-apprendre à vivre pour elle-même ?
Ou n'est-ce pas plutôt cette histoire de meurtre perpétré dans ce même appartement dix ans plus tôt ?

Il m'avait semblé que cette lecture tomberait à point nommé étant donné que comme Pascaline, j'emménageais dans un nouvel appartement ( vierge de tout passé criminel je précise ^^).
Pascaline est avant tout une femme très seule, encore très attachée à son mari et à leurs premières années de mariage.
Lorsqu'elle apprend que le meurtre d'une jeune femme, premier d'une série de 6 assassinats, a eu lieu dans son appartement, et plus précisément dans la chambre où elle dort, quelque chose se déclenche en elle.
Intuition, sixième sens, sensibilité à fleur de peau ? Pascaline développe une fascination morbide pour les victimes d'un même serial-killer, de jeunes femmes qui pourraient être ses filles et qu'elle assimile d'ailleurs comme telles.
Elle va jusqu'à visiter les endroits où celles-ci ont trouvé la mort, imagine quelles auraient pu être leurs vies à toutes et se prend d'obsession pour leur bourreau.
Le reste semble sans importance. Sa mère, un amant de passage, ses collègues tentent de lui venir en aide mais rien n'y fait, Pascaline s'obstine à vivre dans le passé, son présent et son avenir lui semblant vides de sens.

Que dire de cette lecture ? Malgré la narration à la 1ère personne censée rapprocher le lecteur de l'héroïne, je n'ai ressenti aucune empathie pour cette femme ni pour sa situation.
En dépit de sa solitude et de l'événement douloureux qui pourrait justifier son comportement, je n'ai pas partagé sa sensibilité aux bâtisses (elle possède en effet le "pouvoir" de ressentir l'histoire se cachant derrière les murs) et encore moins son obsession pour des jeunes femmes inconnues.
Globalement, j'ai eu l'impression de survoler une histoire et j'ai trouvé l'écriture pour le moins insipide en regard d'un thème pourtant bien sombre.
Grosse déception donc. Pas sûr que je lise encore cette auteure...


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