Publié en Norvège en 2008 et disponible en français depuis septembre 2012, "Les curieuses rencontres du facteur de Skogli" est le second roman, après "Du sang sur la neige", de l'écrivain et musicien norvégien Levi Henriksen.
Après avoir surpris sa femme avec un autre le jour de leurs noces de bois, Simon Smidesang tire une croix sur son mariage et sa carrière de journaliste pour se retirer dans le petit village de Skogli.
Il y accepte un poste de facteur et choisit de s'installer dans la maison de ses grands-parents, avec pour seul bagage l'urne contenant les cendres de son père.
Simon n'aspire plus qu'à couler des jours paisibles et à oublier tout ce qu'il a laissé derrière lui pour se concentrer pleinement sur son nouveau projet : la construction d'un sauna.
Au fil de ses tournées de facteur, il fera la connaissance de plusieurs villageois au comportement atypique : Bjorkli, le couvreur qui ne tient pas en place et passe son temps à fuir sa femme, Andreas Hemingby, vieux bonhomme un peu barré qui prend grand soin de son jardin, Sophie By et ses "fantassins", ainsi que de l'intrigante Ginni Bang, jeune femme vivant en ermite dans une maison décrépite...
Si je devais définir mon impression sur ce roman en deux mots, je choisirais certainement...fade et gentillet.
Le village de Skogli est assurément un "endroit que Dieu a caché" et où il ne se passe pas grand chose.
Dès lors, comme on peut s'en douter, les voisins passent leur temps à s'épier comme à guetter le moindre non-événement. Du fait de son statut de facteur, Simon est amené à cotoyer quotidiennement tout ce petit monde. Chaque habitant de Skogli et de ses environs possède ses habitudes et ses petits secrets, même si il se laisse parfois aller à quelques confidences auprès de Simon, toujours prompt à tendre l'oreille comme à rendre service.
Simon est heureux de pouvoir se sentir utile à autrui et son projet de sauna lui procure l'agréable sensation de construire quelque chose de ses mains.
Exactement comme avec "La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi", j'ai eu du mal à croire à tant de gentillesse au sein de la communauté de ce village. Les personnages, malgré leurs secrets, m'ont semblé bien lisses et prévisibles. On ne peut pas dire que je me sois attachée à eux, sauf peut-être à Andreas Hemingby et son histoire de clou porte chance.
Au final, ce roman s'est révélé sans grande surprise, trop "propret". Le point de départ de cette histoire aurait pourtant pu déboucher sur des portraits décapants et plein d'humour mais il aurait alors fallu que l'écriture de l'auteur bénéficie de l'éclat qui, selon moi, fait malheureusement défaut à ce roman.
Je remercie néanmoins Abeline et les de m'avoir envoyé ce roman |
Fade et gentillet, voilà qui ne fera pas mon affaire : l'homme est un loup pour l'homme, c'est bien connu :-)
RépondreSupprimerDommage, sur le coup, je voyais un de ces romans norvégiens un peu barrés ! J'étais prête à signer !
RépondreSupprimerJ'ai relevé aussi "fade et gentillet", tu ne nous donnes pas vraiment envie là !
RépondreSupprimerLe monde bisounours n'existant pas, je passe..
RépondreSupprimerComme Clara, je ne crois plus au pays des Bisounours, dommage pour moi....
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