26 novembre 2013

Les lois de la gravité - Jean Teulé


Publié en 2003, "Les lois de la gravité" est un roman de l'écrivain français Jean Teulé, notamment auteur du "Magasin des suicides", de "Montespan", "Charly 9", "Darling" ou plus récemment de "Fleurs de Tonnerre".

Le lieutenant Pontoise est sur le point de finir sa journée lorsqu'une femme débarque dans son commissariat pour s'accuser du meurtre de son mari, commis dix ans plus tôt.
Enfin presque 10 ans puisqu'il ne reste que quelques heures avant que le délai de prescription ne soit atteint.
Pourquoi cette femme, longtemps malmenée par un mari dépressif, alcoolique et violent, se décide-t-elle enfin à avouer que ce dernier ne s'est pas jeté par la fenêtre mais a bien été poussé par sa femme ?

"Les lois de la gravité" est un roman tout en contresens, absurde puisque non seulement une meurtrière insiste pour se constituer prisonnière alors qu'aucune preuve ne la désignait coupable mais en plus, elle se retrouve face à un flic décontenancé qui loin de la placer aux arrêts, tente de la dissuader de se livrer.
Mue par un sentiment de culpabilité qui va jusqu'à la paralyser physiquement, cette femme se confie au lieutenant Pontoise, lui expose sa passion pour les tableaux de sable, son métier de factrice, sa vie de couple chaotique et la cruauté de ses enfants depuis "l'accident".
Partagé entre la pitié qu'il éprouve pour cette femme et l'agacement qu'il éprouve à l'idée de devoir l'écouter parler toute la nuit, le lieutenant fait vraiment tout ce qu'il peut pour la décourager.
Mais ces deux-là sont aussi tenaces l'un que l'autre et l'on se demande qui finira par obtenir gain de cause.

Sans savoir que ce roman avait été adapté sur les planches (et au cinéma), j'ai trouvé son écriture très théâtrale, non seulement parce qu'il est principalement constitué de dialogues mais également en raison des "humeurs" très expressives des deux protagonistes joutant pour convaincre l'autre.
Bien sûr, comme il est signé Jean Teulé, on n'échappe pas à au moins une allusion au sexe crade.

Un roman sympathique mais pas transcendant non plus hein.


D'autres avis : Lili Galipette - Géraldine - George

4 commentaires:

  1. Du Jean Teulé, quoi. Il devient une vraie marque de fabrique.

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  2. Ton allusion au sexe crade me remet en mémoire ma lecture du Montespan. Depuis, Teulé et moi c'est fini.

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  3. J'ai beaucoup de mal avec Teulé, je trouve que sa tendance à toujours tomber dans le glauque est un peu surfaite, comme une marque de fabrique mais qui n'est pas toujours justifiée !

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  4. Alors je l'ai lu il y a très longtemps, mais j'avais bien aimé ... et je ne me souviens pas de "sexe crade" ...

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