10 décembre 2013

Petits bavardages sans importance - Elizabeth Bowen



"Petits bavardages sans importance" est un recueil de 9 nouvelles - publiées entre 1923 et 1944 - de l'auteure irlandaise Elizabeth Bowen.

Pénélope avoue à son mari Maurice être au courant de sa relation extra-conjugale avec Veronica, dont elle est par ailleurs "La confidente". Décontenancé par le comportement de sa femme qui l'encourage à vivre pleinement cette liaison, Maurice n'est pas au bout de ses surprises...
Mrs Barrows souhaite offrir un vitrail à la paroisse de son village à l'occasion de la "Toussaint". Elle expose son projet au curé du village, médusé face à sa conception assez libre de la sainteté...
"Ann Lee" est une modiste reconnue mais qui cultive aussi une vie bien mystérieuse...
" La Contessina", venue tout droit d'Italie avec son oncle et sa tante attise bien des curiosités à son arrivée, notamment celle de M. Barlow, marié à une femme ennuyeuse et désagréable.
Le jeune Terry n'a jamais réussi à faire les choses dans les formes, y compris commettre un meurtre.
Lorsqu'il se présente chez son père pour lui avouer le meurtre, il ne prononcera pas plus de mots que "J'ai quelque chose à vous dire".
En l'absence des Rimlade, les Dosely accueillent leur nièce "Maria" chez eux. Au grand dam de la jeune fille, toute la famille semble immunisée contre son mauvais caractère, à l'exception du vicaire Hammond qu'elle ne va pas tarder à harceler.
A Londres, un groupe d'amis se retrouvent le temps de quelques "Babillages".
Une femme pense distinguer un fantôme au milieu de ses "Roses aubépines".

Des histoires d'ego blessé, de vengeance, de trahison, de comportements indignes d'une jeune fille, d'un jeune homme ou d'une dame, des apparitions fantomatiques, des commérages.
Les femmes y occupent l'avant-scène sans pour autant avoir le beau rôle.
L'auteure se joue volontiers des conventions et semble prendre un malin plaisir à les détruire les unes après les autres, égratignant au passage la religion, l'institution du mariage, la superficialité de la bonne société et de ses gens qui passent pour creux et futiles.
Comme le souligne la quatrième de couverture, on songe volontiers à Austen, qu'il s'agisse de l'attention portée à la psychologie des personnages ou de cette écriture ciselée et faussement légère.
Mon avis est néanmoins mitigé car - comme c'est souvent le cas avec les recueils de nouvelles - si j'ai vraiment apprécié certaines nouvelles, d'autres m'ont carrément laissée indifférente.

http://www.milleetunefrasques.fr/challenge-classiques-la-page/


5 commentaires:

  1. il est souvent difficile de trouver des recueils avec des nouvelles égales en qualité..

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  2. Il y en a quelques unes que je lirai bien... J'aime assez cette écriture qui égratigne les convenances!

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  3. C'est le risque avec les recueils de nouvelles, mais j'aime bien le genre quand même.

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  4. Je note malgré ton avis mitigé, j'aime les nouvelles...

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