Publié en 2011, "Les auto tamponneuses" est un roman de l'écrivain français Stéphane Hoffmann.
Hélène et Pierre sont mariés depuis 40 ans et se sont arrangés pour vivre dès que possible loin de leurs 2 enfants (le troisième est mort noyé avec leur épagneul, une perte tragique, surtout pour le chien...).
Lorsque Pierre annonce à sa femme qu'il a l'intention de prendre sa retraite, celle-ci s'y oppose catégoriquement, voyant dans cette oisiveté à venir la fin de sa propre liberté.
Habituée à ses absences, Hélène ne conçoit pas d'avoir son mari sur le dos en permanence.
Alors que Pierre ne songe qu'à se laisser vivre au jour le jour et à flâner sans penser à rien, Hélène se met en tête de lui trouver des occupations et d'organiser des dîners avec leurs amis communs.
Leur couple finira-t-il par trouver un certain équilibre ?
" Mariés par hasard, nous le sommes restés par égoïsme et comme par indolence. Pourquoi chercher chez autrui un bonheur qu'on ne trouve qu'en soi, dans une action qui corresponde à sa nature ? (...)
Nous nous entendons sur l'essentiel. Le mariage nous a toujours semblé être un tour en auto tamponneuses: c'est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n'est pas seul.
Ainsi avons-nous passé, dans ce voisinage absurde, bientôt quarante ans côte à côte." p.12
C'est le billet de Ys qui avait attiré mon attention sur ce livre. Comme je ne boude jamais un roman salué pour son ton grinçant, je me suis dit que ce serait là une bonne pioche.
Malheureusement, l'enthousiasme ne fut pas vraiment au rendez-vous.
Dès le début, j'ai trouvé les personnages de Pierre et Hélène d'un ennui contagieux. Je sais que c'est précisément là l'un des thèmes abordés dans ce roman mais ça n'est pas passé.
Seule Sagan a jusqu'ici selon moi réussi à explorer cette petite musique de l'ennui sans me donner envie de fermer l'un de ses livres. Parce que ce thème n'est qu'un prétexte visant au fond à creuser la psychologie de ses personnages.
Or ici, il n'en est rien. Je n'ai pour ainsi dire rien appris au sujet de ce curieux couple qui n'a guère plus en commun qu'une signature vieille de 40 ans et un même besoin d'autonomie.
Pierre et Hélène ne s'aiment plus, ne communiquent plus et vivent en marge l'un de l'autre. Un même événement a suscité en eux des réactions diamétralement opposées et dont ils ignorent tout.
Ces deux personnages m'ont semblé blasé de tout et de tout le monde, revendiquant leurs goûts élitistes, se réfugiant dans la bonne bouffe pour se donner une consistance, décriant les amis pour éviter d'avoir à regarder au fond d'eux-mêmes.
S'agissant de l'entourage justement, il se révèle franchement bobo à l'image de Pierre et d'Hélène. Je ne me suis attachée à aucun d'entre eux (c'est à peine si j'ai réussi à retenir qui était qui...) tant leurs intérêts et leurs discussions m'ont semblé futiles.
Certes le roman est bien écrit (beaucoup aimé le petit clin d'oeil à la madeleine de Proust), certains passages consacrés à la vie de couple donnent à réfléchir mais n'ont pas réussi à me faire oublier cette impression tenace de flottement et de vide permanent...
D'autres avis : Clara - Alex
"Les auto tamponneuses" est disponible au Livre de Poche depuis le 29 mai.
Bon, ok, je passe !
RépondreSupprimerOui je pense que tu fais bien :)
SupprimerUn "bof" pour moi..
RépondreSupprimerEt ce n'est pas moi qui dirai le contraire ^^
SupprimerCher Madame,
RépondreSupprimerBonjour,
Vous avez eu la gentillesse d'apprécier et de chroniquer mes deux précédents livres. Le prochain paraissant le 22 août, souhaiteriez-vous en recevoir un exemplaire à titre gracieux ?
Cordialement,
www.mikaelhirsch.fr
J'ai bien tenté de vous joindre via le formulaire de contact de votre site mais sans succès :/
SupprimerPourriez-vous me donner le sujet de votre prochain roman ?
Je me rappelle l'avoir lu, et son ton grinçant, mais sans plus.
RépondreSupprimerPas sûr que je m'en rappelle bien longtemps...
SupprimerJe ne m'en souviendrai pas bien longtemps non plus...
SupprimerDommage car la lecture des premières lignes aurait pu me plaire : un couple qui pleure la mort du chien et s'enfuit de ses gamins... Mais on passe alors !
RépondreSupprimerL'extrait sur la quatrième était bien tentant mais malheureusement le reste ne suivait pas (enfin pour moi) :/
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