25 juillet 2014

Madame Butterfly - Benjamin Lacombe



Publié en novembre 2013, "Madame Butterfly" est l'avant-dernier album de l'illustrateur français Benjamin Lacombe dont le dernier album, "Léonard et Salaï" est sorti fin mars.

L'officier Benjamin Franklin Pinkerton et son second venus de Boston débarquent dans la baie de Nagasaki, non sans imaginer qu'ils y prendront tous deux une épouse japonaise pour la durée de leur séjour.
A la maison de thé du Jardin aux Fleurs, Pinkerton croise le regard de la belle Butterfly, une jeune geisha aussi fragile que les papillons bleus qui ornent son kimono.
Une fois le mariage consommé, Pinkerton, lassé de la soumission et des manières de la jeune femme retourne sur le continent, en lui promettant distraitement de revenir "au temps des roses, à la belle saison, quand le rouge-gorge fait son nid".
Mais les saisons s'écoulent, laissant Butterfly seule avec ses pensées et un petit être qui grandit en elle...




Comme vous le savez sans doute, "Madame Butterfly" puise sa source dans le célèbre opéra en trois actes de Puccini, mais également dans le roman "Madame Chrysanthème" de Pierre Loti.
Benjamin Lacombe ne prenait pas grand risque à s'inspirer d'une célèbre histoire tragique aimée de tous, laquelle s'inscrit parfaitement dans son univers torturé.


Ce que j'ai toujours aimé chez Lacombe, c'est ce contraste entre la tristesse des situations vécues par ses personnages et la flamboyance des couleurs utilisées. Un procédé qui selon moi élève ces destins malmenés au rang de légendes.
Néanmoins, non seulement je connaissais déjà l'histoire de Pinkerton et de Butterfly (et je l'aime d'ailleurs toujours autant), mais je n'ai pas réussi à apprécier la valeur ajoutée de cet album.
Impression de déjà vu. Trop de similitudes avec son album "Les Amants Papillons". Un zeste de dessins sépias façon "Contes macabres". Une histoire universelle donc sans prise de risques. Et l'impression que Lacombe ne s'est pas foulé :(
La seule originalité de cet album réside au verso des pages, dans cette fresque aux tons bleus qui se déploie sur près de 10 mètres de long.


Je conçois bien que chaque artiste possède sa patte et ses obsessions créatrices. Je n'attends pas que Benjamin Lacombe change du tout au tout mais qu'il sorte un peu de sa zone de confort pour me surprendre.
Est-ce le cas du premier tome de "Léonard et Salaï" ?





6 commentaires:

  1. Cet été, je vais lire "Notre-Dame de Paris" illustré par Lacombe, je verrai s'il s'éloigne de sa zone de confort !

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    1. Je viendrai lire ton billet dans ce cas (je ne l'ai pas encore dans ma bibliothèque)

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  2. Je n'ai pas encore assez lu d'albums de Lacombe pour être "lassée" par son style (un seul au compteur). Du coup, je trouve les extraits inclus dans ton billet magnifiques et je risque bien de me laisser tenter par cet album.

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    1. Ils sont magnifiques et je pense que j'aurais adoré cet album si je n'avais pas déjà lu "Les Amants Papillons".

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  3. Des illustrations magnifiques. Merci pour cet aperçu.

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  4. Mince... Je n'ai lu ni celui-ci ni Les Amants Papillon, alors peut-être que j'apprécierais davantage cet album que toi. Je comprends ton avis sur le fait de ne pas sortir de sa zone de confort, et si le premier tome de Léonard et Salaï m'a séduite, il s'en faut de peu que le monsieur ne m'émeuve plus autant qu'avant...

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