"Les grands gestes la nuit" est le 3ème roman, publié le 25 août, de l'écrivain français Thibault de Montaigu, auteur des romans "Les anges brûlent" et "Un jeune homme triste".
Antoine Braque, magnat du secteur pharmaceutique, mène une existence paisible auprès de sa femme et de leurs deux enfants. Mais lorsqu'il rencontre Francine, sa vie bien rangée prend un tout autre tournant.
La jeune femme aime la vie facile, les voitures de sport, les plaisirs de la fête, le tout sans attaches. Antoine fera tout pour la garder auprès de lui, quitte à transformer son quotidien en une fête permanente dans laquelle Francine et lui se retrouvent et se perdent...
Difficile de ne pas penser à Françoise Sagan en découvrant ce roman. Si celle-ci n'a droit qu'à quelques mentions éclairs dans le récit, force est de constater que l'écrivaine se cache derrière chacune des lignes de ce roman.
A commencer par le titre, "Les grands gestes la nuit", emprunté à un poème de Paul Eluard comme ce fut le cas du premier ouvrage de la romancière "Bonjour Tristesse".
Francine/Françoise, les similitudes entre les deux femmes ne se limitent pas à une simple consonance entre prénoms.
Les plaisirs que revendiquent Francine font largement écho aux excès qui furent les thèmes chers à l'oeuvre de Sagan : luxe, drogue, alcool, bolides,... Pas de casinos mais une vie jouée à la roulette russe.
L'arrivée de Francine dans la vie d'Antoine sonne comme un détonateur : si elle se veut une jeune femme enjouée et insouciante, Antoine laisse entrevoir un côté sombre, alimenté par des angoisses existentielles associées à la peur de vieillir. Antoine lance un établissement à Saint-Tropez, l'Eden Plage, où défilent de nombreuses personnalités issues de la jet-set.
A deux, ils forment les deux faces d'une même pièce, un couple bancal uni par une puissante dépendance à l'héroïne. Mais si Francine tente de se sortir de cette spirale infernale, Antoine, enclin à l'autodestruction, s'obstine à toucher le fond.
" Ainsi furent ces années. Libres, tendres, effrontées. Pour beaucoup, l'Eden Plage fut un refuge, le seul endroit qui ne trahit pas une histoire, si ce n'est celle d'une jeunesse qui s'inventait. On en avait assez d'être des enfants; on aurait détesté devenir des adultes. Le présent nous suffisait. Demain? Cela semblait le bout du monde. Tout se valait et rien n'avait d'importance. On aurait pu vivre indéfiniment ainsi, dans cette insouciance assassine, dans le refus d'embrasser un destin quelconque. Mais le destin n'aime guère qu'on le fasse attendre." p.137
Durant ma lecture, je ne savais comment qualifier ce roman. Dans ma dédicace, l'auteur le définit comme "une fresque de la France des années 50-60". Sagan est citée à 3 reprises, comme ça l'air de rien, parmi d'autres personnalités telles que Brigitte Bardot, Bernard Frank, Eddie Barclay, Madame Claude, France Gall,...
Et pourtant, à l'exception de quelques éléments fictifs, toute la vie de Françoise Sagan se partage entre celles d'Antoine et de Francine : le passage d'un extrême à un autre, de l'euphorie à la mélancolie, l'entourage douteux et intéressé, la fête, l'addiction à l'héroïne.
J'ai été gênée par cette biographie déguisée formée par un mélange hybride entre fiction et réalité, comme un hommage à Sagan que l'auteur n'assumerait pas.
Un autre avis : Hérisson
MERCI aux éditions de m'avoir offert ce livre !
Bizarre comme choix. Bon, pas du tout ma tasse de thé ce genre de romans, donc je passe.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le titre déjà et s'il est dans le style des romans de Sagan, pourquoi pas?
RépondreSupprimerUn auteur que je ne connasi pas. Mais du coup, je note ses titres précédents.
RépondreSupprimerPas mon genre non plus - je passe !
RépondreSupprimerTout pareil que MAnu...
RépondreSupprimer@Manu : je m'en serais doutée ;)
RépondreSupprimer@Mango : c'est ce que je me disais avant de le lire mais bon autant lire directement du Sagan dans ce cas...
@Alex : quant à moi, je me tâte...
@L'Ogresse : je comprends, d'autant que mon avis n'est pas vraiment positif
@Choco : tout pareil que Manu, je l'aurais deviné ;))
Pas d'enthousiasme fulgurant.... je passe !et ma LAL te remercie au passage :)
RépondreSupprimer@Clara : mais de rien ;) Effectivement, quitte à lire du Sagan, je préfère me tourner...vers Sagan...
RépondreSupprimerPareil que Manu, je trouve bizarre l'idée de cette biographie déguisée. Bon, il faut de toutes façons que je commence par découvrir Sagan...
RépondreSupprimer@Zarline : je n'aurais peut-être pas été dérangée par ce mélange réalité-fiction si je n'avais pas déjà lu Sagan.
RépondreSupprimerQuoiqu'il en soit, Sagan est à lire en priorité ;)
Sur les traces de Sagan... Ca me plait bien, j'aime beaucoup Sagan alors je tenterais ce roman.
RépondreSupprimerSi ça fait penser à Sagan... je pars vite ;-))
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