28 mars 2013
Le voleur de regards - Sebastian Fitzek
Publié en Allemagne en 2010 et disponible en français depuis le 6 mars, "Le voleur de regards" est le cinquième roman, après "Thérapie", " Ne les crois pas !", "Tu ne te souviendras pas" et "Le Briseur d'âmes", de l'écrivain allemand Sebastian Fitzek.
Alexander Zorbach se souvient encore précisément de cet instant en haut du pont avec Angélique, une déficiente mentale menaçant de mettre fin à ses jours et tenant dans ses bras le petit Tim, enlevé à ses parents, qu'elle pensait être son bébé.
Ce jour-là, seuls Tim et Alexander rentreront sains et saufs mais le doute (les choses auraient-elles pu tourner autrement ?) ne cessera de poursuivre le policier au point de lui coûter son job et sa famille.
Sept ans plus tard, devenu journaliste d'investigation judiciaire, Alexander apprend que le Voleur de regards vient de faire sa quatrième victime.
Jusqu'ici 4 femmes, toutes mères de famille, ont été retrouvées asphyxiées à leur domicile, tenant entre leurs doigts un chronomètre laissant à leur mari 45 heures et 7 minutes pour retrouver leur enfant kidnappé.
A la recherche du petit Tobias Traunstein, Alexander est aussi le premier suspect de ses anciens collègues car plusieurs indices renvoient directement à lui...
En cavale, il rencontre Alina Gregoriev, une physiothérapeute aveugle qui prétend avoir eu une vision au contact du Voleur de regards...
A nouveau, Sebastian Fitzek tente de "dissuader" les curieux qui oseraient s'aventurer entre les lignes, ce qui provoque naturellement tout l'effet contraire :)
Comme dans "Le Briseur d'âmes", il est encore question ici d'un chrono (et donc d'une écriture au rythme soutenu) mais un peu plus particulier puisqu'il s'agit d'un compte à rebours.
J'ai néanmoins largement préféré ce roman-ci, mieux construit, mieux dosé, plus creusé mais moins tarabiscoté et pourtant plus efficace.
Le chapitrage à rebours est assez déconcertant de prime abord mais se justifie totalement puisque le lecteur progresse au rythme du chrono imposé par le Voleur de regards. On peut même dire que la notion de temps revêt ici une importance capitale.
C'est une vraie course contre la montre qui s'engage pour Alexander, accompagné par Alina Gregoriev qui au fil des heures lui fournit de précieux indices.
J'ai freiné des 4 fers en apprenant le don de cette jeune femme : l'ésotérisme et moi ça fait 4 et je trouve que certains auteurs y recourent trop facilement pour faire passer des choses qu'ils ne pourraient justifier autrement.
J'ai été agréablement surprise par la crédibilité de son personnage, par sa consistance (son humour aussi, son chien s'appelant TomTom...) et par les nombreux passages consacrés au quotidien des mal-voyants dont on apprend beaucoup de choses dans ce roman.
Les autres personnages ne sont pas en reste : tous se voient auréolés d'un passé trouble et autant de failles éclairées par une fine analyse psychologique.
Un autre point fort de ce roman : l'alternance de points de vue entre Alexander, son assistant Frank, Alina, le petit Tobias (même si je l'ai trouvé un peu trop futé et courageux pour ses 9 ans), le capitaine Stoya et...le Voleur de regards.
Ce dernier est assurément un joueur dont les ultimatums convergent vers un but précis. Si sa démarche n'est pas des plus originales (je l'ai déjà rencontrée dans un film voire même une série de films), son mobile est assez surprenant (et barré).
La question de son identité était pour moi secondaire (je crois qu'il était possible de la deviner). A partir du moment où je connaissais ses intentions, je me demandais surtout comment tout cela allait finir (Alexander et Alina arriveront-ils à temps pour sauver Tobias ?) et là...paf...voilà que la dernière ligne, implacable, cauchemardesque, bouleverse tout pour déboucher sur une fin ouverte.
Le genre de fin qui m'a poussée à ré-examiner les détails disséminés au fil des pages (et m'a fait remercier le ciel de ne pas avoir d'enfants...).
Sebastian Fitzek, dans son épilogue, a évoqué la possibilité, pas forcément d'une suite, de recourir à nouveau aux personnages d'Alexander Zorbach et d'Alina Gregoriev.
Je serais ravie de côtoyer à nouveau ces deux personnages et j'invite chaudement les amateurs de suspense psychologique haletant et tous ceux qui ont les nerfs solides à les découvrir à leur tour :)
Je remercie Julie Massault et les éditions de m'avoir envoyé ce livre.
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Je le veux ! J'adore cet auteur.
RépondreSupprimerSi tu as aimé le Briseur d'âmes, je pense que tu aimeras encore plus celui-ci :)
SupprimerJe te rejoins beaucoup dans ton avis. Comme toi, j'ai apprécié la minutie avec laquelle il a traité le quotidien des aveugles et j'ai eu le même sentiment sur Tobias, mais je m'étais dis que ça venait peut-être du fait que je ne connaissais pas bien les enfants ^^
RépondreSupprimerJe n'ai pas d'enfants non plus. Ceci explique peut-être cela :)
SupprimerOh je ne connaissais pas du tout mais la couverture et ton avis me donnent assez envie!
RépondreSupprimerBonne lecture alors :)
SupprimerJe n'avais pas beaucoup aimé son premier alors j'hésite à y retourner.
RépondreSupprimerPas lu son premier mais je te recommande quand même celui-ci :)
SupprimerIl m'attend dans ma PAL !
RépondreSupprimerBientôt ton billet alors ?
SupprimerAh chouette, il m'attend aussi !
RépondreSupprimerBientôt :P
SupprimerBien sûr que je lirais ce livre ! Les 2 premiers de Fitzek m'ont scotchée. mais je prends du retard là !
RépondreSupprimerSi ça peut t'aider, j'ai préféré celui-ci au Briseur d'âmes :)
Supprimerlu et aimé !!!
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