1 avril 2013

Le vieil homme et la mer - Ernest Hemingway


Publié aux USA en 1951 et traduit en français l'année suivante, "Le vieil homme et la mer" est un roman de l'écrivain américain Ernest Hemingway, notamment auteur de "Pour qui sonne le glas", "Le Soleil se lève aussi" ou encore "Paris est une fête".
Dernier texte publié de son vivant, "Le vieil homme et la mer" lui valut le prix Pulitzer en 1953 et le Nobel de littérature en 1954.

En 84 jours, le vieux Santiago n'a pas pêché un seul poisson. Le jeune Manolin, qui l'accompagne d'ordinaire lors de ses sorties en mer, s'est vu forcé par ses parents de rejoindre un "bateau qu'a de la veine".
Le 85ème jour, le vieux pêcheur décide que c'en est trop et part seul en mer avec la ferme intention de ne pas rentrer bredouille.
Au bout de quelques heures, il semble avoir fait une sacrée touche. Mais comment harponner cet énorme espadon qui mesure deux pieds de plus que sa barque ?

Encore un classique qui traînait désespérément dans ma PAL sans que je ne puisse vraiment dire pourquoi...
Ai-je apprécié ce court roman ? Oui mais... J'ai beaucoup aimé la complicité qui lie Santiago au petit Manolin et la tendresse de ce garçon pour ce vieux bonhomme, ce "grand-père" envers lequel il se sent responsable.
J'ai aussi apprécié la compagnie de Santiago, un pêcheur expérimenté qui va pourtant courir tous les risques pour ramener sa carcasse, son poisson et son honneur sur la terre ferme.
Livré à lui-même très loin du rivage, au gré des caprices de la météo et du monde sauvage, il passera néanmoins 3 jours et 2 nuits à traquer ce gros poisson jusqu'au bout, repoussant sans cesse les limites imposées par son corps fatigué et endolori.
En ce sens, "Le vieil homme et la mer" s'interprète comme une fable sur le dépassement de soi.

" Faut bien dire que c'est pas juste, pensa-t-il, mais je lui ferai voir tout ce qu'un homme peut faire, et tout ce qu'un homme peut supporter."
- J'ai dit au gamin que j'étais un drôle de bonhomme, dit-il. C'est le moment ou jamais de le prouver.
Qu'il l'eût déjà prouvé mille fois, cela ne signifiait rien. Il fallait le prouver encore.
Chaque aventure était nouvelle. Dans l'action le vieux ne pensait jamais au passé." p.76

Mais il est aussi le récit d'une rencontre, plus qu'un duel, entre un homme et un poisson plutôt coriace qui détourne quelque peu Santiago de sa solitude.
Entre eux s'instaure une forme de respect, de dialogue, même si l'on sait qu'un des deux finira bien par devoir lâcher l'affaire.
Ma déception ne concerne donc ni l'histoire ni le message mais plutôt l'écriture que j'aurais crue plus travaillée, étant donné les prix remportés par ce roman.
En même temps, je dois bien reconnaître que c'est justement ce style simple qui contribue à conférer à Santiago son caractère authentique et à le rendre attachant aux yeux du lecteur.
Du coup me voilà bien embêtée mais néanmoins curieuse de découvrir un autre roman d'Hemingway.


L'avis de  Lili Galipette 

                                                                  




12 commentaires:

  1. Oh là là, j'ai lu ce livre il y a tellement longtemps que je m'en souviens à peine, et tu me redonnes l'envie de m'y plonger! Je vais y penser!!

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  2. Je n'ai jamais lu Hemingway et je dois dire que je ne suis pas très attirée car l'homme ne me plaît pas et John Irving, dans une interview, décrivait cette écriture plate et si brève, si différente de la sienne. Et moi qui adore celle d'Irving, ça m'a renforcé dans mon idée que ce n'était pas pour moi ;-)

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    1. Je vais quand même tenter un 2ème mais si après ça je n'accroche toujours pas à l'écriture, je laisse tomber...

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  3. IL faudrait que je le lise (ou relise ?) impossible de savoir si je l'ai lu étant jeune ou pas...

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    1. Beaucoup de gens l'ont lu à l'école semble-t-il. Ce n'était pas mon cas donc j'ai voulu combler une lacune :)
      Mais peut-être ne t'a-t-il pas marqué plus que cela ?

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  4. Lu de mon plein gré au collège... j'en garde un lointain, mais bon souvenir. Entre temps, lu toujours de plein gré : les neiges du kilimanjaro... Un ennui !!!! Donc je te souhaite bonne chance pour le choix d'un autre titre !

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    1. Je pense que je vais plutôt opter pour "Paris est une fête" :)

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  5. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais réussi à dépasser les premières pages.

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    1. Peut-être que ce style dépouillé ne te convenait pas non plus ?

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  6. J'avais beaucoup aimé ce livre, j'avais l'impression d'être dans le bateau!

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