9 septembre 2009

Potage poireaux - moutarde - fromage fondu

Ingrédients :

- 1 oignon
- 2 poireaux
- 2 cubes de bouillon de poule dégraissé
- 1 ou 2 cuillères à soupe de moutarde à l'ancienne (une seule pour moi, à doser selon la tolérance à la moutarde)
- 40g de fromage fondu nature (type Vache qui rit, Effi,...)
- un plant de ciboulette fraîche ( que je ne mets jamais, exit la pub pour Sheba)

Préparation :

- Coupez finement l'oignon et les poireaux
- Portez 1L d'eau à ébullition avec les cubes de bouillon
- Ajoutez l'oignon et les poireaux coupés et faites bouillir pendant 20min
- Intégrez la moutarde et le fromage fondu
- Mixez finement le potage
- (Décorez d'un brin de ciboulette)

Résultat :


Bon vu comme ça, ça fait un peu "potion sortie du chaudron" mais c'est le fromage fondu qui donne cet aspect mousseux (et onctueux).
Les poireaux pour les vitamines, le fromage fondu pour la consistance (et le goût aussi) et la moutarde pour relever le tout!
Pas besoin d'ajouter de sel, de poivre ou de crème fraîche, ce potage est excellent comme ça!
Si en plus vous utilisez du fromage fondu maigre, la portion ne contiendra que 80 calories!

Sur ce, bon appétit si vous passez à table, comme dirait l'autre.

7 septembre 2009

35 kg d'espoir - Anna Gavalda


Grégoire déteste l'école et le sport. A 13 ans, il a déjà redoublé deux fois.
Lui ce qu'il aime, c'est inventer et fabriquer de ses mains toutes sortes de gadgets.
Contrairement à ses parents, son grand-père Léon encourage et soutient le garçon comme il peut. Tous deux passent leur temps libre à bricoler dans le cabanon de Léon.
Mais les choses se compliquent lorsque Grégoire se fait renvoyer de l'école. Son grand-père ne le protège plus et le garçon part intégrer un pensionnat.
Loin de sa famille, Grégoire va devoir saisir cette dernière chance d'assurer son avenir.

" 35 kg d'espoir " est le seul roman jeunesse d'Anna Gavalda. Je trouve que le style direct de l'auteur se prête plutôt bien aux récits pour enfants.
J'ai beaucoup aimé le message de cette petite fable : il ne s'agit pas de détourner l'enfant de ses ambitions mais d'intégrer l'école dans leur réalisation. On échappe donc à l'écueil des parents foncièrement mauvais.
Un roman qui se lit très vite mais ne s'oublie pas pour autant.

Extrait (j'aime ce petit passage où son grand-père attire son attention sur l'orthographe) :

" Dis-toi que tu es le flic des mots. A chacun tu leur demandes leurs papiers avant de les laisser circuler :
- Vous là! Comment vous vous appelez?
- Adjectif.
- Avec qui vous roulez, mon garçon?
- Avec "chiens"
- Bon, alors, qu'est-ce qu'il vous faut?
- Un s, monsieur.
- C'est bon, circulez. " p.95


"L'échappée belle", adaptation d'une nouvelle écrite en 2001 par Anna Gavalda, sortira le 4 novembre prochain.

6 septembre 2009

Le Voyage d'hiver - Amélie Nothomb


"Le Voyage d'hiver" est le 18ème roman d'Amélie Nothomb.
Après une brève considération de la couverture, voici que je découvre l'identité du graphiste, un nom qui mérite d'être mentionné ne fut-ce qu'en regard du sentiment inspiré par la dite couverture.
Le graphiste en question s'appelle Philippe Narcisse!
Habituée de l'auto-dérision façon Nothomb, je m'empresse de vérifier l'exactitude de cette source. Il existe bel et bien!
Et la romancière d'ajouter à la page 39 : "J'appréciais par ailleurs qu'il n'y ait pas de photo de l'auteur sur la jaquette, en cette époque où l'on échappe de moins en moins à la bobine de l'écrivain en gros plan sur la couverture".
Amélie Nothomb et ses éternelles contradictions, une qualité que j'apprécie beaucoup chez l'auteur!

Bon et l'histoire dans tout ça?
Le roman s'ouvre sur l'acte que s'apprête à commettre Zoile (prononcé ZOHIL) : faire exploser un Boeing 747 sur la Tour Eiffel.
Comme le disait l'auteur dans "La Grande Librairie", le livre représente la boîte noire de l'avion, un best of des meilleurs moments destiné au monteur qui sera en charge du film dédié au drame.
Zoile dément toute comparaison de son geste avec un attentat terroriste : son crime à lui est simplement pulsionnel et ne revendique rien.
Mais pourquoi donc faire exploser un avion?
Quelques mois plus tôt, en décembre, Zoile, conseiller EDF, se rend dans un appartement parisien situé sous les toits.
L'habitation est occupée par deux femmes, l'une est une romancière jolie et intrigante, l'autre semble être une assistante pour le moins "spéciale".
Très vite, Zoile comprend que les rôles sont en fait inversés. Aliénor, atteinte d'une forme d'"autisme gentil" appelé maladie de Pneux, est l'écrivain tandis qu'Astrolabe, en plus de son rôle de nounou, est l'assistante chargée de taper les romans dictés par Aliénor.
Zoile tombe éperdument amoureux d'Astrolabe et se donne beaucoup de mal pour convaincre la jeune femme de vivre cette passion.
Astrolabe accepte à une condition : qu'Aliénor puisse être présente lors de leurs échanges.
S'enchaînent alors des rencontres dont le caractère platonique finit par développer un profond sentiment de frustration chez Zoile.
Il décide alors d'organiser un déjeuner hors du commun et composé uniquement de psilocybes guatémaltèques, mieux connus sous le nom de champignons hallucinogènes.
Malheureusement, le trip ne réussit pas à décoincer Astrolabe dont le corps demeure habité par la froideur de l'hiver.
C'en est trop pour Zoile! Interdit d'accès à cette beauté par excellence, il se met en tête de détruire à son tour un objet de contemplation : la Tour Eiffel.
Comment? Avec une bouteille de champagne. Avec qui? Avec Schubert et son "Voyage d'hiver".
Mais pourquoi la Tour Eiffel? Pourquoi le champagne? Pourquoi Schubert?
Il faudra lire le roman pour le savoir :)

Graphomane, stakhanoviste, métronome, Amélie Nothomb se veut sans cesse critiquée pour son abonnement aux rentrées littéraires.
Est-ce un mal? Est-ce là tout ce qui caractérise l'auteur?
Qui connaît rien qu'un peu l'auteur sait que la fantaisie est chez elle une marque de fabrique, qui ne se réduit pas à l'étrangeté de son alimentation, de ses chapeaux ou encore des prénoms de ses personnages.
Chaque roman est un univers peuplé de personnalités contraires et contradictoires soumises à des situations tragiques ou grotesques voire tragiquement grotesques.
Amélie Nothomb est un écrivain qu'on aime pour sa capacité à transmettre beaucoup en peu de pages ou qu'on déteste pour ce qui fait penser à de la fainéantise ou un simple manque de talent.
Mais ce qui est sûr c'est que de ses romans, on ne sort jamais complètement indemne.
"Le Voyage d'hiver" n'est certes pas le meilleur des opus nothombiens mais je l'ai préféré au "Fait du prince", sans doute en partie car l'auteur y glisse quelques réflexions sur l'écriture et la lecture.

Extraits :

" Je ne pense pas que la médiocrité m'ait eu. J'ai toujours réussi à maintenir une vigilance de ce côté-là, grâce à quelques signaux d'alarme.
Le plus efficace d'entre eux est le suivant : aussi longtemps qu'on ne se réjouit pas de la chute de quelqu'un, c'est qu'on peut encore se regarder dans la glace.
Se délecter de la médiocrité d'autrui reste le comble de la médiocrité." p.23

" Il faisait si froid dans cet appartement que j'avais l'impression que l'on pourrait y découper l'air en cubes. A l'idée d'abandonner cette fille dans cette geôle glacée, mon coeur se serra." p.43

" Tout lecteur devrait recopier les textes qu'il aime : rien de tel pour comprendre en quoi ils sont admirables." p.48

" En écrivant, elle parvient à formuler ce qu'elle ne voit pas dans le quotidien." p.49

" Il y a des femmes qu'il faut aimer malgré elles et des actes qu'il faut accomplir malgré soi." p.55

" Il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Eprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage." p.56

" Tomber amoureux l'hiver n'est pas une bonne idée. Les symptômes sont plus sublimes et plus douloureux. La lumière parfaite du froid encourage la délectation morose de l'attente.
Le frisson exalte la fébrilité. Qui s'éprend à la Sainte-Luce encourt trois mois de tremblements pathologiques." p.63

" Les femmes aiment toujours à contretemps." p.126

Autres avis : Post scriptum - Erzébeth - Nicolas - A l'ombre du cerisier - Raison et sentiments - Cunéipage

4 septembre 2009

Il a jamais tué personne, mon papa - Jean-Louis Fournier


C'est à travers un langage empreint d'une fausse naïveté que Jean-Louis Fournier se replonge dans son enfance pour nous livrer des anecdotes tragi-comiques décryptant sa relation avec son père, un médecin plus porté sur la bouteille que sur l'argent ou le bien-être de sa famille.
Ce qui fait le charme de ce récit, c'est que chaque facette déplaisante de la personnalité du père se voit relativisée avec douceur par le regard enfantin emprunté par l'auteur. "Pour rendre supportable l'insupportable".
Aucune complicité père-fils mais une somme de petits moments qui dénotent une tendresse et même une admiration certaine d'un fils pour son père, en dépit du manque affectif.
J'ai trouvé cette utilisation de la voix enfantine très juste et pas du tout gnangnan. Les situations dépeintes sont généralement tristes mais tournées de façon à échapper au mélodrame.
J'ai vraiment apprécié cette utilisation de l'humour au service du pardon.

Extraits :

" Ses malades, ils étaient intimidés par les docteurs distingués, bien rasés. Il préféraient papa, avec ses vieux costumes et ses élastiques au bout de ses souliers, même quand il tenait plus debout et qu'il était obligé de se tenir au lit du malade pour pas se casser la figure.
Ses malades disaient que, quand ils voyaient papa, ils avaient plus envie de mourir." p.40

" Papa, il avait eu beaucoup d'accidents. Alors, c'était mieux, un chauffeur, ça coûtait moins cher que les accidents. Et surtout, le chauffeur, c'était papa qui payait, tandis que ses accidents, c'était maman." p.119

" On est bien dans un café, on s'occupe de vous. Quand vous avez envie de quelque chose, vous dites le nom de la chose et elle arrive devant vous, comme dans les contes de fée.
Papa, il était capable de dire vingt fois "Martini" dans la journée, et vingt fois il y avait un Martini qui arrivait.
Ce jour-là, papa s'est intéressé à moi. Il m'a demandé ce que je voulais faire plus tard. Je lu ai dit que je voulais faire du théâtre. Je crois qu'il m'a dit que c'était pas un vrai métier. Il me parlait comme à un homme.
Puis, papa, il a redit "Martini" plusieurs fois et c'est devenu moins bien." p.123


D'autres avis : Pimprenelle - Le monde de la lecture

2 septembre 2009

Parfois je ris tout seul - Jean-Paul Dubois


D'après ce que j'ai pu découvrir à gauche et à droite sur Jean-Paul Dubois, j'aurais du commencer par lire "Une vie française" ou tout autre autre opus de l'auteur pour pouvoir mesurer son écriture.
Le hasard et la lecture de quelques blogs enthousiastes ont voulu que je commence mon initiation par "Parfois je ris tout seul".
Ce court ouvrage se compose d'anecdotes issues du quotidien. Parents, femme, enfants, maîtresses, sport : Jean-Paul Dubois évoque de brefs instants de vie avec pour apparente ligne directrice cette "politesse du désespoir" évoquée par Boris Vian.
On le range souvent à côté de Pierre Desproges ou de Jean-Louis Fournier, aussi m'attendais-je à rire de bon coeur.
Ce ne fut pas vraiment le cas. Non pas que l'ennui m'ait fait reposer le livre, j'ai bien souri à la lecture de quelques histoires mais globalement, j'ai trouvé le contenu plutôt lourd (ou trop léger, tout dépend de quel point de vue on se place).
Pourtant je suis du genre à penser et à dire qu'on ne rit jamais assez, de soi, des autres, de tout ce qui nous entoure.
Certaines anecdotes sont à la limite de la vulgarité mais ça n'est pas tant cet aspect qui fut la cause de mon désenchantement.
En fait je n'ai simplement pas trouvé ces histoires drôles. Une souris dont on arrache la tête avec les dents ou un chien qu'on frappe, l'épouse tout juste violée qu'on délaisse l'instant d'après pour voir le foot, le frère dont on a honte parce qu'il a perdu un bras à la guerre : rien qui n'ait suscité l'hilarité.
Des historiettes déjà lues ou entendues dans la bouche de piliers de bars après quelques chopes et qui n'ont pas réussi à rencontrer mon sens de l'humour visiblement trop sobre.

Une exception (et une idée pour un prochain message sur répondeur) :

" Loups
A chaque fois que j'appelais chez elle, je tombais sur son répondeur. Un jour, sachant qu'elle était dans son appartement, je lui ai laissé ce message : " Je suis devant un téléphone cerné par les loups. Il y en a au moins douze. Sachant que je mesure un mètre quatre-vingt-deux et qu'un loup dévore quinze centimètres d'homme à la minute, tu as exactement douze minutes pour me rappeler."
J'ai attendu une heure devant le combiné. Et puis je me suis rendu compte que j'avais oublié de lui donner mon numéro. Faut dire qu'avec tous ces loups autour, je n'avais pas toute ma tête." p.17

D'autres avis : CécileQD9 - Clarabel

Why not? ;)

Star Academy : Canal Algérie lance une version Coranique

Selon VSD, la chaîne Canal Algérie organise ce mois-ci un concours de lecture coranique. Les téléspectateurs peuvent voter pour éliminer les candidats.

En ce mois de ramadan, la chaîne Canal Algérie organise un concours de lecture coranique.

Comme pour la Star Academy , les téléspectateurs peuvent voter pour éliminer des candidats et ainsi désigner le vainqueur de l'émission.

Le grand gagnant aura le privilège de faire des appels à la prière depuis le minaret de la grande Mosquée d'Alger !

Source

1 septembre 2009

Matilda - Roald Dahl


C'est empreinte d'une joyeuse nostalgie que j'ai retrouvé Matilda et Miss Candy mais aussi les Verdebois et Agatha Legourdin!
Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas l'histoire, Matilda est une petite fille de 5 ans, très précoce pour son âge.
A un an et demi, elle parlait déjà comme la plupart des adultes. A 3 ans elle apprenait seule à lire et à 4 ans, lisait du Dickens.
Ses parents, Mr et Mme Verdebois (ancêtres des Dursley) se désintéressent totalement de leur fille et se partagent entre son frère aîné et le poste de télévision.
Profitant de l'absence de ses parents, Matilda se rend à la bibliothèque et dévore tous les livres pour enfants pour enchaîner ensuite sur 13 romans qu'elle lira en à peine 6 mois.
L'heure est venue pour la petite fille d'entrer à l'école primaire.
Son institutrice, Melle Candy, remarque très vite que Matilda est bien plus éveillée que les autres enfants de la classe et tente tant bien que mal de convaincre la directrice de l'école, Melle Legourdin, d'inscrire Matilda dans une classe supérieure.
Mais la féroce matrone, qui martyrise et se plaît à faire virevolter les enfants dans la cour de récréation, ne veut rien entendre.
Entre le mépris de ses parents et la cruauté de la directrice, Matilda développe l'art de déplacer des objets par le regard, un don extraordinaire dont elle se servira pour rendre justice.
Mais au moment où la vie de la petite fille semble avoir trouvé une certaine sérénité, son roublard de père, qui trempe dans des histoires de voitures volées, décide de quitter le pays avec femme et enfants.
Matilda refuse de partir et demande à Melle Candy de la prendre sous son aile.
L'institutrice est ravie, tout comme les parents qui saisissent l'occasion de se débarrasser enfin de leur fille.

C'est amusant comme le souvenir d'un dénouement heureux s'est vu troublé par la relecture de cette scène finale qui décrit des parents ne jetant même pas un dernier regard à leur enfant et un frère qui se contente d'un vague signe de la main.
Enfin disons que tout est finalement bien qui finit bien puisque Matilda vivra heureuse avec la seule personne qui ait jamais cru en elle.

Les romans jeunesse de Roald Dahl sont mondialement connus. Les petits comme les grands apprécient la douceur dans la plume, les histoires et les personnages fascinants sans oublier cette once de cruauté toujours traitée avec humour.
En 2005 naît en Grande-Bretagne le Roald Dahl Museum. La journée du 13 septembre est également dédiée à l'auteur.
Ca tombe parfaitement bien vu que j'avais décidé de relire très prochainement "Charlie et la Chocolaterie" et sa suite "Charlie et le grand ascenseur de verre"! D'ailleurs j'en profite pour lancer un "hint" (comme diraient les Flamingos) à Tim Burton pour l'adaptation de ce second opus!
Ma résolution est prise, à chaque 13 septembre, je relirai un roman de Roald Dahl!

D'autres avis : Sous le feuillage