"Prisonniers du désir" est un roman publié le 1er mars 2007 (pour rappel, 8 romans paraissent le 1er de chaque mois...) aux éditions Harlequin et signé de la britannique Susan Stephens, également connue pour des titres tels que "Une seule nuit d'amour", "Un séduisant adversaire" ou "Coup de foudre imprévu".
Lisa Bond, jeune femme aussi brillante que séduisante, est à la tête de Bond Steel, entreprise métallurgique initialement fondée par son père.
Mais les affaires vont mal et un bel et richissime homme d'affaires du doux nom de Costas Zagorakis (au bon lait de brebis) souhaite lui racheter ses parts, ce qui conduirait à un licenciement collectif.
Lisa, ne pouvant se résoudre à un tel sacrifice, décide de prendre sur elle en acceptant la proposition de Costas : séjourner sur son île privée en sa compagnie durant 5 jours...
J'avais juré qu'on ne m'y prendrait pas mais en découvrant les billets de mes copines blogueuses, j'ai fini par hésiter (allez quoi, juste un pour la blague!) pour finalement céder et me rendre chez mon bouquiniste, parée d'un chapeau et de lunettes de soleil (j'exagère à peine).
Arrivée au fameux rayon bleu (mon bouquiniste n'a QUE la collection "Azur", rendez-vous compte), il m'a fallu sélectionner un titre. Après avoir gloussé à la vue des couvertures, j'ai entrepris de lire quelques résumés avant de porter mon choix sur "Prisonniers du désir".
Il faut dire que le nom du personnage masculin, Costas Zagorakis, me rappelait celui de mon agent fédéral grec (rappel des faits ici).
Je passerai sur le lourd passage en caisse mais croyez-moi, ce fut épique...
Je ne sais pas si vous vous souvenez du film "Proposition indécente" (avec Demi Moore, Woody Harrelson et Robert Redford). La trame de ce roman s'en rapproche très fort !
Nous sommes en présence de deux personnages principaux. Lisa Bond, fille de Jack Bond (ça aurait pu être James mais il s'agit ici d'un roman sérieux, non d'une parodie), est une jeune femme qui a tout pour elle. Carriériste, elle entend se donner à fond dans son travail et maintenir l'entreprise familiale à flot coûte que coûte.
Aussi ses relations avec les hommes ont toujours été d'ordre strictement professionnel. Mais pourquoi cette belle jeune femme, dont les goûts musicaux oscillent entre la trompette de Miles Davis et "la voix sublime de Maria Anna Sophia Cecilia Kalogeropoulos", a-t-elle fait le sacrifice de l'amour?
" Après sa fuite de la communauté, elle avait été poursuivie pendant plusieurs années par d'horribles cauchemars. Pour y échapper, elle s'était jetée à corps perdu dans le travail.
A l'âge où les autres enfants ne pensaient qu'à s'amuser, elle avait soif d'apprendre et réclamait toujours plus de devoirs." p.16
Costas Zagorakis est un homme d'affaires aussi intriguant que charmeur. Il possède une villa, la villa Aphroditi (!!!), logée sur son île privée, l'île de Sophianissos. Mais il ne faut pas croire qu'il soit né le cul dans la feta.
Ayant passé son enfance dans un orphelinat, il fut recueilli par Sophia qui lui offrit une chance de se construire une vie (raison pour laquelle il lui rendit hommage en baptisant son île à son nom...).
Envahi par de troublants cauchemars, Costas ne s'attache à personne.
" Quelle ironie...Il était assez riche pour se payer tout ce qui pouvait s'acheter sur terre, mais en réalité il était un homme pauvre, car incapable de sentiment." p.84
Vous l'aurez compris, ces deux personnages ont en commun une enfance difficile dont ils peinent à écarter les souvenirs douloureux. Concentrés sur leurs affaires, ils ne s'autorisent aucun sentiment amoureux.
Bien sûr, au moment de leur rencontre, tous deux ne soupçonnent pas de telles affinités.
Si elle n'est pas insensible aux charmes de ce riche éphèbe, Lisa ne se montre pas moins farouche, tentant de garder à l'esprit l'avenir de son entreprise.
Mais Costas a plus d'un tour dans son sac et réussit, au terme d'un odieux chantage, à lui faire accepter de rester sur son île, ce qui n'était pas prévu au programme de Lisa.
" Elle rentra dans la chambre. Mieux valait s'habiller, même si elle n'avait aucune envie de remettre le pantalon de son tailleur. Malheureusement, elle n'avait pas le choix.
N'ayant pas prévu de rester plus d'une nuit sur l'île, elle n'avait emporté que des dessous et un corsage en soie." p.70
Même lorsque Costas l'emmène faire une partie de pêche à bord de son voilier, Lisa doute de sa sincérité : la mène-t-il en bateau pour la faire renoncer à son entreprise ou est-il réellement attiré par elle? Lisa ne sait plus à quel saint se vouer...
Rien à dire, tout est là ! La belle et vertueuse héroïne aux yeux émeraude, le ténébreux (et macho) businessman aux prunelles noires et au corps athlétique, l'intrigue sommaire, la tension sexuelle ambiante assortie d'une kyrielle d'expressions évocatrices (le regard pénétrant, la voix caressante, la fleur humide, la virilité gorgée de désir,...), les monologues intérieurs, l'initiation à la langue grecque (despinis, guinekamou, theemou, opa, nai, kalimera,...) et aux us du pays (le lecteur apprendra ainsi que les Grecs sont des marins dans l'âme et qu'ils ornent leurs maisons de bouquets de fleur le 1er mai) et bien entendu les coups de rein (mais, toujours dans le souci du détail, l'auteure a pris soin d'user d'un vocabulaire marin).
" Il accéléra peu à peu le rythme, tout en la couvrant de caresses expertes. Renversée en arrière, elle sentit déferler la première vague et poussa un cri rauque.
Au même instant, il se perdit en elle, et ils furent balayés par une gigantesque lame de fond qui les propulsa dans une autre dimension.
- Et maintenant, allons dîner, dit-il de longues minutes plus tard, quand le cyclone finit par s'éloigner, les laissant fourbus de plaisir." p.127
En un mot, laissez-vous tenter par les plaisirs divins de la mer Egée...
"Prisonniers du désir" était une lecture réalisée dans le cadre des Harlequinades 2010 lancées par Fashion et Chiffonnette.
A venir pour terminer dignement (ou pas) ce défi : une nouvelle Harlequin de mon cru et pour laquelle je vous réserve une petite surprise :)
finalement, je ne dois pas avoir trop de complexes avec "connard" et "morue" LOL
RépondreSupprimerJe suis morte de rire! Cette idée est complètement loufoque ,j'adore
RépondreSupprimer@Niki : effectivement ^^
RépondreSupprimer@Zorane : j'avais beau savoir (sans jamais en avoir lu) à quel genre je me frottais, j'ai quand même été surprise et amusée (euphémisme) ;)
j'attends impatiemment ta prose !
RépondreSupprimer@Clara : j'ai déjà quelques idées, cette nouvelle promet d'être très estivale ;)
RépondreSupprimerBon, maintenant j'attends "ton" harlequin, chic chic!
RépondreSupprimerC'est pas ça mais vous êtes barges, hein, vous toutes! :)
RépondreSupprimerJe préfère me faire écarteler que de passer à la caisse d'un magasin quelconque avec un bouquin de ce type.
Même en possession du livre à la maison, je crois que je ne le lirais... pas ailleurs que sous mon plumard! :p
Quelle orgueilleuse, cette Reka ;)
Hi Hi, j'adore ton billet : la 1ère raison, c'est que grâce à tes extraits, je peux enfin dire que j'ai lu du Harlequin. La 2ème, c'est que j'ai découvert qu'il y avait plusieurs collections Harlequin (Je suis même passée par Google pour leur rendre visite !), et la 3ème: très bien trouvée l'expression "né le cul dans la feta" !
RépondreSupprimerj'attends "ton" harlequinade avec la plus grande curiosité :o)
RépondreSupprimerExcellent ce billet ! Je rigole comme une baleine devant mon pc depuis 5 minutes - pc du boulot, mais qu'importe !... J'attends ton oeuvre avec impatience !
RépondreSupprimerJ'ai hâte de voir ta surprise mam'zelle ! Tu vois, ça valait le coup de s'y mettre... tu vas pouvoir fantasmer toute la nuit sur les éphèbes grecs...^^
RépondreSupprimerSinon, j'attends aussi les détails de ton expédition en caisse...quand on pourra se capter ;)
Couverture atroce, histoire et personnages atroces, heureuse de ne pas participer aux Harlequinades et grand plaisir a lire les billets de ceux qui se sont sacrifies !!
RépondreSupprimerCe qui est fou avec ton billet c'est que tu me donnes envie de commencer mon Harlequin tout de suite... j'ai adoré "au bon lait de brebis" et "le cul dans la feta" !!!!! hâte de lire ta nouvelle made in Harlequin...
RépondreSupprimerQuant à l'ellipse de la citation finale... du grand art le passage du sexe à la bouffe !!!
J'y participe pas mais j'ai quand même l'impression d'être dans un méchant Harlequin là avec mon Anna Karénine...
RépondreSupprimerJe vois que d'autres m'ont devancées ! Je veux aussi tout savoir de ton passage en caisse.
RépondreSupprimerEt ton expression "naître le cul dans la fêta" Bravo ! J'ai gloussé du début à la fin du billet. :-D
Mouahahaha ! J'aime beaucoup la chute, genre, bon c'est pas tout ça mais j'ai la dalle moi maintenant quand est-ce qu'on mange ?! Très drole !
RépondreSupprimer@Keisha : ce ne sera pas pour tout de suite mais j'y travaille ;)
RépondreSupprimer@Reka : je l'avais planqué entre deux autres livres mais malheureusement pour moi, il y avait deux étiquettes et le vendeur a du demander à son patron si le prix était de 1 euro ou de 1,50 euros.
Vu que le patron était en bas, le vendeur a du élever la voix...
Tu penses bien que je n'ai pas emmené ce livre à l'extérieur ^^
@Cécile : non non, lire des résumés ou des billets c'est pas pareil ! Je t'assure qu'il faut vraiment en lire un pour se rendre compte de ce que c'est ^^
@niki : moi aussi lol
@Vilvirt : que de pression, j'espère ne décevoir personne^^
@Choco : en tout cas, je n'ai pas rêvé de cet éphèbe-ci, trop macho^^
@L'Ogresse : je ne pense pas en lire d'autres mais je me suis bien marrée en tout cas ^^
@George : tu constateras que les héros n'y vont pas par 4 chemins pour obtenir ce qu'ils veulent ^^
@A girl from earth : Anna Karénine? Du Harlequin???
@Manu : tu devrais en essayer un, je t'assure que ça met de bonne humeur^^
@Pickwick : le pragmatisme dans toute sa splendeur, j'en ris encore !
Oh. Boy. J'adore les harlequinades parce que les billets m'assurent de rire un bon coup!!! La description marine... too much!
RépondreSupprimerTrop drôle ton billet... Je te remercie pour ton commentaire chez moi, super sympa...
RépondreSupprimerBon week end à toi aussi
Zut : la page 127 me donne envie d'en lire ! ;-))
RépondreSupprimerMerci et bravo pour ce brillant billet ! :-D
De retour de vacances, je tombe sur ton article qui me fait sourire. Si Harlequin et moi, on est fâchés sans même se connaître, je suis curieuse de lire ta prose ! ;)
RépondreSupprimerBen quoi, c'est joliment troussé, cette scène chaude "marine"! ;-)
RépondreSupprimerNota: la mère Kalogeropoulos est plus connue sous le nom de scène de Maria Callas. On dirait qu'il y a des morceaux de Kulture à l'intérieur de ton Harlequin!
@Karine:) : apparemment c'est comme ça dans chaque Harlequin ^^ Mais je ne pense pas pousser la curiosité plus loin ;)
RépondreSupprimer@L'or des chambres : ;))
@Canel : aaaaaaaah l'extrait de la page 127, tout un poème^^
@Soukee : je te rassure, je ne compte pas non plus en commenter toutes les semaines ^^
@DF : oui oui les deux sont indiqués dans le livre. C'est justement cela qui m'a fait sourire.
Quel était donc l'intérêt de mentionner le nom entier de Maria Callas, sinon d'accorder une certaine place à la culture n'est-ce pas? ;)
La page 127, à lire en écoutant "Elle préfère l'amour en mer, c'est juste une question de tempo... babord, tribord..." du grand Ph. L*vil ! ;-)
RépondreSupprimerSache émoustiller autant notre libido avec tes écrits, on te fait confiance ! ;-)
"Et maintenant, allons manger..." Le summum du romantisme à la grec donc?
RépondreSupprimerJ'adore!
@Canel : héhé, je ne sais pas si ma nouvelle sera à la hauteur de tes espérances mais je ferai au mieux ^^
RépondreSupprimer@Lili Galipette : hé oui, l'exercice physique ça creuse ;)
Tiens, presque du même niveau que celui que j'ai lu ! Du grand Harlequin !
RépondreSupprimerVivement une version de ton cru !
Excellent billet! Je ne savais pas que l'expérience avait été reconduite cette année... Remarque, l'an dernier, j'en avais déniché un, et je n'ai jamais trouvé le temps de lire!
RépondreSupprimerExcellent! Tout y est! Au complet! Avec le petit côté européen en plus: une intrigue grecque, écrite par une Anglaise, lue et commentée par une flopée de francophones! Que demander de mieux?
RépondreSupprimer"mais il s'agit ici d'un roman sérieux, non d'une parodie" => hihihihihi j'adoooooore
RépondreSupprimerBon c'est pas tout ça mais il va falloir que je me colle à la lecture du mien, mine de rien...
Mango me fait penser à un truc:
RépondreSupprimerje me demande parfois si les auteurs de ces ouvrages ont vent des billets estivaux de la blogosphère francophone du livre...
J'adore les billets des Harlequinades ! chouette, chouette, chouette ;-D
RépondreSupprimerHarlequins ! une littérature bien à part.
RépondreSupprimerTrès beau blog, très intéressant !!!
Faudrait qu'un jour j'en lise au moins un. Cela semble un élément culturel incontournable !!!
RépondreSupprimerJe viens de découvrir qu'il y avait plusieurs collections Harlequin. Franchement, je crois qu'il faudrait que je ne trouve que ça dans la seule librairie d'un village perdu et que j'aie une envie irrésistible de lire pour acheter ce genre de bouquin!
RépondreSupprimerMais ton billet m'a bien fait rire! Je reviendrai voir "ton" harlequin...
Hâte de lire ta création pour les harlequinades. Je me suis moi aussi laissée tenter cette semaine. Billet à venir.
RépondreSupprimer'Le cul dans la feta' extra !! Je rigole toute seule, mon homme se pose des questions.
RépondreSupprimerQuelle partie de rigolade, excellent ce billet.
RépondreSupprimerLe bon lait de brebis, né le cul dans la feta et les coups de rein marin...trop fort!
hou pinaise ! j'avais raté cet opus là ! et bien je dois avouer que je me suis fendue la poire !
RépondreSupprimerbravo pour ce beau billet !
et vive la feta salakissssss !