Après "L'amour secret" (dont j'avais parlé ici), "L'amour est à la lettre A" est le second roman que je découvre de la romancière italienne Paola Calvetti.
A l'approche de la cinquantaine, Emma décide de lever le pied et d'ouvrir une librairie un peu particulière puisque celle-ci ne propose que des livres dédiés à un seul et même sujet, l'amour avec un grand A.
Un matin avant l'ouverture, elle découvre inséré dans un livre un numéro de téléphone laissé par son amour de jeunesse devenu architecte, Federico. Les anciens ados reprennent contact et entament une correspondance qui s'étalera sur plusieurs années.
Que dire, que dire? "L'amour secret" ne m'avait absolument pas plu mais puisque ce titre-ci figurait déjà dans ma PAL, je me suis joint à d'autres pour une lecture commune en me disant que c'était le moment ou jamais de découvrir ce roman.
En vérité, j'aurais du renoncer à l'auteure sur base de ma première déception car je n'ai rien trouvé dans "L'amour à la lettre A" qui puisse me réconcilier avec la plume de Paola Calvetti que j'assimile à une Katherine Pancol made in Italy.
Plusieurs éléments avaient pourtant de quoi susciter mon engouement. Roman épistolaire ayant pour toile de fond une double passion, l'une unissant un homme et une femme, l'autre une libraire et ses livres, "L'amour à la lettre A" n'a pourtant pas réussi à m'emporter dans son univers.
Pour commencer, si on me parlait d'une librairie appelée "Rêves&Sortilèges", je m'attendrais à y trouver des ouvrages de développement personnel ou de sciences occultes, mais des romans d'amour? Non, ça n'est pas ce qui me viendrait à l'esprit en premier lieu.
Le classement en typologies amoureuses réalisé par Emma ( "Amours et crimes", "Amours sans espoir", "Maintenant et pour l'éternité" - bon sang, on dirait un titre de Marc Lévy - "Missions impossibles",...) m'a paru aussi absurde (déjà que les quatrièmes de couverture en disent parfois trop, si les rayons annoncent d'emblée la couleur, merci mais non) que gnangnan.
Et lorsque celle-ci décide d'instaurer un système de bourse d'échange, c'en est trop.
" A la bourse de Rêves&Sortilèges, on peut acheter des romans neufs ou échanger les histoires d'amour qu'on apporte. Une histoire qui finit bien en vaut deux qui finissent mal, un roman où l'homme est un salaud s'échange contre deux romans où les femmes sont des peaux de vache." p.88
La vie d'Emma m'a semblé terne et dénuée d'intérêt et sa façon d'évoquer sa jeunesse disparue m'a donné l'impression que sa vie s'était arrêtée au début des années 70.
La seule chose qui ait un tant soit peu réussi à me faire esquisser un sourire, c'est lorsqu'Emma évoque son aversion pour les technologies actuelles et en particulier internet (point de vue que je partage en partie même si j'estime qu'internet est un outil formidable pour autant qu'on sache en faire usage à bon escient).
" Internet envahit nos existences sans la moindre pudeur, en prétendant apporter des réponses à toutes les questions possibles. Mêmes les plus impertinentes. Nous y sommes fichés, archivés, notre vie y est à la disposition des curieux et des fouineurs. Internet pousse à l'approximation, chercher dans les pages d'une encyclopédie est largement plus instructif. Savoir qu'on a toute la connaissance humaine dans le boîtier de son ordinateur rend forcément superficiel et paresseux.C'est là le seul aspect de la personnalité d'Emma qui ait trouvé grâce à mes yeux. Pour le reste, il m'a semblé que ses goûts littéraires n'étaient évoqués qu'en surface sous forme d'inventaires.
J'ai sué sur des dictionnaires pour apprendre les langues étrangères, et voilà qu'on prétend utiliser des traducteurs automatiques, qui contraignent les mots à des métamorphoses forcées.
Inertes, les pauvres mots se taisent, alors qu'ils devraient crier, se défendre, protéger leur intégrité. Sur Internet règne un anglais appauvri, et le résultat est que Mattia, et avec lui une génération entière de cancres, se sent autorisé à mélanger anglicismes et acronymes.
Un mot charnu et soyeux comme câlin se hérisse en KL1; l'amour se recroqueville dans ce métallique jtm qu'ils écrivent à n'importe qui, sans aucune idée de ce qui les engage ainsi auprès d'une multitude de personnes." p.78
Malgré le nombre impressionnant de titres cités, à aucun moment je n'ai pu me délecter d'un passage me donnant envie de me plonger dans un roman en particulier.
En ce qui concerne Federico, j'ai trouvé ses lettres d'un ennui abyssal. Entre les descriptions ronflantes de la biographie de J.P Morgan et son déballage de savoir architectural qui ne semble intéresser que lui, c'est sans doute lui qui occupe la plus grande part de responsabilité dans mon abandon de ce roman page 223.
Hé oui, je ne saurai jamais comment se termine cette histoire et j'ai curieusement l'impression que je ne m'en porterai pas plus mal.
Calvetti c'est fini (je ne crois pas que j'y retournerai un jour).
D'autres avis : Canel - Schlabaya - Restling - Keisha - Doriane - Cunéipage - Lael
"L'amour est à la lettre A" était une lecture commune avec Miss Alfie, A propos de livres, George , Mango, Loulou et Enitram dont je file découvrir les billets. Il s'agit également de ma première participation au Challenge épistolaire lancé par Anneso.
Ah oui effectivement tu n'as pas aimé, et je peux comprendre pourtant moi je me suis laissé aller avec plaisir...
RépondreSupprimermerci pour cette contribution au challenge ;) je mets un lien vers chez toi de ce pas :)
RépondreSupprimerBienvenue dans la famille des déçus alors! J'ai également failli abandonner plusieurs fois!
RépondreSupprimerJe n'avais pas du tout aimé non plus, pourtant je l'avais tout de même terminé.. Mais je ne sais plus pourquoi ! Je ne retournerai plus vers l'auteure, c'est une quasi certitude...
RépondreSupprimerA l'époque je l'avais lu sans trop de déplaisir (même si Emma m'agaçait un peu) mais ton billet est si drôle!
RépondreSupprimerEt je te signale que je n'ai pas du tout aimé l'amour secret...
Je me suis ennuyée avec son autre livre, ton billet me conforte dans l'idée que cette auteure n'est pas moi !
RépondreSupprimervu ton manque d'enthousiasme, je ne note pas (merci pour ma PAL ;) )
RépondreSupprimerOk, je passe définitivement mon tour sur cette auteure!
RépondreSupprimerExcellent le "Calvetti c'est fini..."
Un roman que j'ai eu l'occasion de feuilleter... pour me rendre vite compte qu'il n'était pas pour moi. Vu les différents billets sur celui-ci et le suivant, j'ai bien fait de passer mon chemin! ;-)
RépondreSupprimerCe livre a fait le tour de la blogosphère. Mais vraiment, définitivement, il ne me tente pas ! ;-)
RépondreSupprimerPas encore lu, mais je crois qu'il sera dans une de mes deux biblio tournante de copines. J'avais été très déçue par l'amour secret... bien à l'eau de rose...
RépondreSupprimerEffectivement, on a un goût de Pancol en bouche... Mais comme j'aime Pancol...! Ceci dit, les avis que j'ai lu sur l'autre roman qu'elle a écrit et qui est traduit en français ne m'inspirent guère !
RépondreSupprimerCynthia Cynthia, tu aurais du m'écouter et ne pas t'approcher de ce livre !!! Si ça peut te rassurer, j'ai lu la fin mais je ne m'en souviens absolument pas alors tu vois... :-P
RépondreSupprimer"Pancol made in Italy" : je savais bien que cette auteur n'était pas pour moi ! Après la déception générale sur "L'amour secret" et ton abandon sur ce titre, je peux le dire aussi : je renonce à cette auteur... avant meme d'avoir commencé ;)
RépondreSupprimerEt bien, pour une fois, je crois que j'aurais été du même avis ! Je crois qu'elle cette libraire m'aurait saoulée... ^^
RépondreSupprimerDans ce roman, j'avais bien aimé les différentes mises en scène dans la librairie. Mais c'est tout.
RépondreSupprimerJe n'avais pas trop aimé non plus... Un coté gnangnan comme tu dis! Et j'ai été aussi déçue par l'amour secret!
RépondreSupprimerJ'avais des doutes mais là tu me convainc totalement, je ne lirai pas ce livre.
RépondreSupprimerIl m'attend sur ma PAL et c'est vrai que les avis sont plutôt partagés... Le côté épistolaire et le milieu de la librairie devrait me plaire mais certains détails dont tu parles me gènent un peu... On verra bien
RépondreSupprimerBon week end Cynthia
Eh bien, ton avis, tout comme celui de Restling, me conforte dans mon idée que je ne dois pas jeter mon argent par les fenêtres en achetant ce livre :-D
RépondreSupprimerMerci pour ce billet, c'est un livre que je pense lire aussi pour le challenge malgré ton avis ;)
RépondreSupprimerJe n'ai pas du tout du tout été convaincue non plus par ce livre. J'aimerais bien visiter la librairie, contrairement à toi! ;))
RépondreSupprimerJe tenterais peut-être celui ci, mais certainement pas le 2ème, dont l'afflux de billets négatifs ces derniers temps ne m'ont pas du tout donné envie.
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