14 janvier 2011

On dirait vraiment le paradis - John Cheever


"On dirait vraiment le paradis" fut le dernier roman, paru en 1982 et traduit en français en 2009, du romancier et nouvelliste américain John Cheever.

Un jour, un vieil homme du nom de Lemuel Sears retourne dans le village de Janice pour patiner sur l'étang de Beasley. C'est alors qu'il se rend compte que celui-ci sert à présent de décharge tenue par une puissante organisation criminelle. Alors qu'il lance une procédure en justice pour mettre fin à cette source de pollution, il tombe éperdument amoureux de Renée, un agent immobilier qui a la curieuse habitude de fréquenter les églises pour des raisons obscures et qui s'amuse à faire tourner le vieil homme en bourrique sous prétexte qu'il ne connaît rien aux femmes.
Pendant ce temps, deux couples, les Salazzo et les Logan, se lancent dans une querelle de voisinage.

L'étang de Beasley représente pour Sears un petit coin de paradis qu'il est tout prêt à défendre. Si le récit s'ouvre sur la découverte du vieil homme, l'auteur s'écarte volontiers du sujet pour s'arrêter sur la relation compliquée qu'entretiennent Sears et Renée et bifurquer ensuite sur des disputes entre deux mères de famille, d'abord pour une histoire de chien mort, ensuite pour un carillon et enfin au sujet d'une queue de poisson lors d'un passage à la caisse 10 articles.
Si l'auteur s'amuse à balader son lecteur d'un portrait à l'autre, ce n'est évidemment pas par hasard car chacun des protagonistes se veut impliqué d'une manière ou d'une autre dans l'affaire qui occupe Sears.

Ce billet sera court car autant le dire tout de go, je ne suis absolument pas parvenue à entrer dans ce roman. Si il existe au final des liens entre les différents personnages, l'impression de passer du coq à l'âne ne m'a toutefois pas quittée, j'ai trouvé les personnages inconsistants et peu crédibles, les digressions trop nombreuses (la partie de pêche entre Sears et le garçon d'ascenseur homo, gné?) et l'histoire en elle-même m'a fait mourir d'ennui. La seule chose qui m'ait un tant soit peu intéressée est le point de vue (minime quand même) de l'auteur, exprimé à travers le personnage de Sears, quant à l'importance de l'écologie et de la préservation de la nature.

" Pourquoi célébrer une décharge, pourquoi s'efforcer de décrire une telle aberration? Gisaient là les rebuts d'une société encline au nomadisme, mais qui avait renoncé à son goût pour les objets que l'on porte. La plupart des gens qui errent de par le monde développent une culture de tentes et de selles, mais il s'agissait là de nomades doués d'une passion pour les châlits gigantesques et les énormes réfrigérateurs.
Il y avait un conflit entre la mobilité - l'errance- et l'amour de la permanence qui avait abouti au chaos dans l'étang de Beasley." p.20


MERCI à et à de m'avoir offert ce livre !

7 commentaires:

  1. Au moins, c'est vu ! Un livre qui viendra pas s'ajouter à ma LAL...

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  2. j'avais beaucoup aimé une nouvelle de cet auteur intitulée Une américaine instruite, excellente et d'une analyse très juste. j'avais noté un autre roman que celui que tu chroniques pour continuer ma découverte de l'auteur, et je vois que j'ai bien fait!

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  3. Ce roman me tentait justement pour les réflexions écologistes. Si elles sont très minoritaires et que le reste est moyen, je pense passer moi aussi. Dommage (enfin cool pour ma PAL)!

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  4. Pas envie de mourir d'ennui moi !!! ;-)

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  5. Il m'avait tenté mais vu que tu n'es pas séduite (et que tu n'es pas la seule), je passe.

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  6. @Clara : je pourrais difficilement te convaincre du contraire ;)

    @Choupynette : je ne sais pas trop si je me relancerai à nouveau dans la découverte de cet auteur.
    Peut-être était-ce une mauvaise idée de commencer par son dernier roman...

    @Zarline : le roman est court et l'auteur a passé beaucoup de temps à évoquer les amours compliquées de son personnage, ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour la cause qu'il est censé défendre. Je crois que tu peux passer sans remords ;)

    @Marie : et tu as bien raison ^^

    @Manu : c'est vrai que les autres avis sont plutôt tièdes...

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  7. "mourir d'ennui", au secours, je fuis, surtout que j'ai tendance ces temps ci à un peu m'ennuyer dans des lectures choisies, si je peut éviter de tomber dans un piège annoncé, j'évite !

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