Publié aux USA en 1925 et traduit en français en 1996, "Gatsby le Magnifique" est un roman de l'écrivain américain Francis Scott Fitzgerald, notamment auteur de "L'Envers du paradis", "Beaux et Damnés", "Tendre est la nuit" ou encore des nouvelles "L'étrange histoire de Benjamin Button" et "Un diamant gros comme le Ritz".
1922. Fraîchement débarqué de son Midwest natal, le jeune Nick Carraway rejoint la côte est avec pour ambition de devenir agent de change.
Il emménage dans une modeste demeure située entre deux luxueuses villas dont l'une d'elles appartient à Jay Gatsby, riche et énigmatique propriétaire réputé pour les fastueuses fêtes qu'il organise tout l'été.
Nick retrouve Daisy, sa cousine germaine désormais mariée à Tom Buchanan, un homme fortuné, suffisant, raciste et infidèle. Il fait également connaissance avec Mrs Jordan Baker, amie de Daisy qui fréquente assidûment les terrains de golf.
Un jour, Nick est convié par Gatsby lui-même à l'une de ses fêtes. Il réalise que la majorité des convives ne connaissent absolument pas leur hôte et s'en moquent, tant que le champagne coule à flots et que l'orchestre continue de jouer...
Petit à petit, Nick se liera d'amitié avec Gatsby, devenant son confident et même son complice lorsque celui-ci tentera de reconquérir celle qu'il a aimée autrefois et apprenant enfin d'où Gatsby tire sa mystérieuse fortune...
Nick Carraway, qui se trouve être le narrateur du roman, ne connaît pas grand monde sur la côte est. Aussi passe-t-il du temps en compagnie de Tom, Daisy et Jordan, malgré qu'il ne les apprécie pas plus que cela.
Nick est un personnage légèrement en retrait, observateur critique d'un monde auquel il n'appartient pas, qu'il méprise mais dont on sent qu'il aimerait tout de même bien faire partie.
Arrivée à la moitié de ce roman, je restais interdite devant la vacuité de cette histoire à peine composée de quelques menu-événements.
Loin de continuer à vouloir faire connaissance avec ces personnages superficiels et insipides que sont Daisy, Tom et Jordan, si j'ai persévéré dans ma lecture, ce n'était que pour pouvoir enfin percer le mystère entourant Gatsby, personnage que j'ai trouvé arrogant et m'as-tu vu dans les débuts puis extrêmement naïf ensuite.
Un self made man qui a vécu et bâti toute sa fortune autour d'une illusion qui s'effondrera avec lui. Je n'ai ressenti de peine pour lui que dans les dernières pages.
Si l'argent peut fasciner et tenir en respect, on le sait, il n'achète pas le bonheur.
Au cas où vous en doutiez encore, la fin de "Gatsby le Magnifique" vous le confirmera.
"Gatsby le Magnifique" dresse un tableau franchement amer de la bourgeoisie américaine de l'entre-deux-guerres, à l'heure de la prohibition : alcool, corruption, fascination pour l'argent, amoralité, irresponsabilité, hypocrisie.
Malheureusement, j'ai trouvé que Fitzgerald n'avait pas réellement l'air d'assumer ce qu'il écrivait et qu'il délaissait malheureusement l'analyse pour se cantonner à la description.
Ses personnages sont caractérisés à travers leurs actions mais semblent débarrassés de tout état d'âme.
Et au lecteur de se contenter de ses portraits de façade, sans conscience aucune.
Mais peut-être était-ce justement le but précis poursuivi par l'auteur...
Une lecture que je ne regrette pas mais dont j'attendais plus.
Je voulais découvrir ce roman avant la sortie en salle le mois prochain de son adaptation cinématographique.
A présent que j'ai lu le roman et découvert le trailer, je me tâte à aller voir le film...
Je ne doute pas que l'excentricité de Baz Luhrmann colle parfaitement à cette période extravagante, folle et bling bling dont se nourrit le roman. En revanche, en apercevant les quelques images du film, je crains que le réalisateur n'ait quelque peu dénaturé le scénario initial en ré-interprétant la relation unissant Gatsby à Daisy (c'est pas vraiment du Roméo et Juliette)...