12 octobre 2013

Le gang des mégères inapprivoisées - Tom Sharpe


Publié en Angleterre en 2009 et traduit en français l'année suivante, "Le gang des mégères inapprivoisées" est un roman de l'écrivain britannique Tom Sharpe, particulièrement connu pour sa série "Wilt".

Au sein de la famille Grope, de nombreuses générations de femmes se sont succédées, relayant la coutume familiale qui consiste à kidnapper un homme pour ensuite le séquestrer, l'épouser et se faire engrosser. Autant dire que si le malheureux tient à la vie, il a plutôt intérêt à être fertile et à produire des filles.
Si Belinda Grope n'a pas du avoir recours à la tradition pour se faire passer la bague au doigt, elle a du renoncer à l'espoir de tomber enceinte de son mari Albert.
Lorsque sa belle-soeur Vera leur envoie son fils Esmond en pension, Belinda y voit là une occasion en or de pouvoir enfin réaliser son rêve...

Pourquoi cette couverture me fait-elle rire à chaque fois ?
La première partie dresse un portrait de la famille Grope sur plusieurs générations, l'occasion de faire connaissance avec ces Amazones d'un genre particulier et de comprendre le milieu matriarcal dans lequel Belinda a grandi.
J'ai vraiment trouvé cette première partie cruellement drôle tant les ruses déployées par ces femmes au fil des siècles ne manquaient pas d'inventivité inattendue.
La seconde partie est consacrée à la famille Burnes, composée de Vera, mère poule au foyer éprise de romans à l'eau de rose, de son mari Horace - employé de banque timide et pas très malin - et de leur fils Esmond, copie conforme de son père au point de lui donner des envies de meurtre.
Lorsque Esmond part s'installer chez sa tante et son oncle, les comportements des uns et des autres changent au point que chacun pètera un câble à sa manière, laissant ainsi parler un instinct trop longtemps enfoui.
Chacun passe ainsi pour un "dingo", l'occasion pour l'auteur d'égratigner au passage les flics et les psys assimilés ici à des crétins finis.
Les péripéties ne manquent pas dans ce roman et pourtant, j'ai fini par m'en lasser, les trouvant trop grosses et pas forcément drôles.
Je n'ai pas non plus adhéré à la fin de l'histoire tant j'ai eu l'impression que l'auteur laissait ses personnages en berne.
Une déception donc ! Dommage car la première partie n'était pas sans me rappeler cet humour anglais savoureux façon "Willa Marsh".

"Le gang des mégères inapprivoisées" était une lecture commune avec Liliba dont je file voir le billet !
 

4 commentaires:

  1. C'est marrant que nous ayons la même perception... Début hilarant et ensuite... eh bien boooof !

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  2. J'ai croisé cet auteur avec le premier tome de Wilt mais je n'en garde pas un bon souvenir...

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  3. A lire le début de ton article, j'étais prête à noter. J'adore l'humour anglais. Mais finalement non.

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  4. Je me souviens avoir connu aussi une déception avec cet auteur il y a longtemps avec une histoire de pensionnat pour garçons. Mais j'ai Wilt dans ma PAL.

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