En librairie depuis le mois d'août dernier, "Intermède" est un roman de l'écrivain gallois Owen Martell.
"Intermède" s'inspire d'une période sombre de la vie du jazzman américain Bill Evans, lorsqu'en 1961 son bassiste Scott LaFaro trouve la mort dans un accident de voiture.
Dévasté, le pianiste plonge dans un profond mutisme et est accueilli par son frère Harry et sa femme, puis par ses parents qui essaient de lui changer les idées.
Lorsque j'ai choisi ce titre dans la sélection proposée par Les Chroniques de la Rentrée Littéraire, je m'attendais à ce que le récit se concentre sur l'amitié qui unissait Bill Evans à Scott LaFaro et qu'il explique en somme en quoi la mort de ce dernier avait tellement affecté le pianiste.
Or, je n'ai rien appris sur cette relation. Je l'ai simplement devinée très forte, au vu de l'état dépressif de Bill.
Le décès de Scott LaFaro apparaît plutôt comme un point de départ visant à dresser le portrait d'un artiste au plus bas, humainement et musicalement parlant.
Divisé en 4 parties, il examine tour à tour les rapports de Bill avec son frère Harry, sa mère, son père et puis finalement avec lui-même.
Plusieurs points de vue pour une même partition.
Face au silence de Bill, chacun essaie de lui venir en aide, de remplir le vide à sa manière, l'occasion de revenir sur ces petits bouts d'enfance qui prédestinaient à la musique.
Mais le malaise est là et nul ne sait si Bill s'en relèvera. Il est comme un fantôme que ses proches désemparés tentent de ramener à la vie.
Je regrette de n'avoir pu apprécier cette lecture alors que j'ai bien senti entre les lignes la tendresse particulière que voue l'auteur à son sujet.
Comme l'a dit un jour Miles Davis (avec lequel Bill Evans a d'ailleurs joué) : " La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence."
Je suis consciente que l'essentiel de ce roman réside dans les non-dits mais malheureusement, cela ne m'a pas suffi pour apprécier cette lecture.
Je remercie néanmoins Abeline et les de m'avoir envoyé ce livre.
Ton avis mitigé ne m'encourage pas à découvrir ce roman.
RépondreSupprimerUne belle citation de Miles Davis.
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