9 novembre 2010

Hotaru - Aki Shimazaki

Cinquième et dernier tome de la pentalogie "Le poids des secrets" (rappel des précédents billets : tome 1 - tome 2 - tome 3 - tome 4), "Hotaru" (luciole en japonais) évoque les confidences de Mariko Takahashi, alors âgée de 84 ans, à sa petite-fille Tsubaki.
Afin de lui éviter le même destin qu'elle, Mariko lui dévoile le secret qu'abrita sa vie, un pan de son histoire qui commença à la saison des lucioles...

"J'ai appris quelque part, dans un livre scientifique, qu'il y a des lucioles qui clignotent à l'unisson, et même à un certain rythme. C'est comme un orchestre sans chef. Cette synchronisation était un mystère jusqu'à récemment, les gens pensaient qu'elle se produisait accidentellement. En fait, d'après le livre, le mécanisme de ce phénomène est simple : chaque insecte comporte un oscillateur, comme un métronome, dont le minutage s'ajuste automatiquement en réponse aux flashes des autres.
Je crois qu'il n'y a peut-être pas de coïncidences dans ce monde. Il doit y avoir un rapport entre les phénomènes qui arrivent en même temps." p.127

Ce dernier tome permet de recroiser à nouveau Mariko Takahashi, déjà présente dans le tome 3 où elle évoquait la question de ses origines.
Ce personnage occupe un rôle-clé dans l'histoire qui implique les autres protagonistes. Son histoire de vie et le secret qui la sous-tend font d'elle un personnage que j'ai trouvé plus attachant que les autres. Aussi n'ai-je pas été étonnée de lire que plusieurs blogueuses avaient préféré les tomes 3 et 5.

"Le poids des secrets" présente une structure précise, semblable à un puzzle. Si le tome 1 permettait d'en définir le contour à l'image d'un teasing suffisant pour jeter les bases de l'histoire et introduire les différents personnages, les tomes suivants offrent à chaque protagoniste l'occasion de donner sa version des faits, une "vérité" qui varie en fonction de ses connaissances et de son rôle dans l'histoire.
Ainsi, tome après tome, le lecteur reçoit une pièce de puzzle supplémentaire, un détail qui modifie légèrement la perception qu'il avait de l'histoire originale.
Cette structure particulière a l'avantage de proposer différents points de vue mais comme elle en réfère toujours à la même histoire initiale, elle engendre fatalement un certain nombre de redites (événements historiques, symboles, caractérisation des personnages) !

"Le poids des secrets" évoque les retentissements que peuvent provoquer les secrets sur différentes personnes unies par le malheur. Des secrets qui ne sont jamais divulgués aux personnes directement concernées mais laissés en héritage par des ancêtres morts (ou presque) au détour d'une lettre, d'un journal ou suite aux questions posées par la génération suivante dont la vie menace de suivre le même chemin.
Si je n'ai pas du tout été emballée par le style minimaliste de l'auteure (mais je pense l'avoir assez souligné...), je reconnais que ce récit à plusieurs voix, abstraction faite des récurrences, a toutefois le don d'accrocher le lecteur par l'empathie qu'il suggère (plus qu'il ne dévoile), chez le lecteur.
Je crois que c'est sans doute la raison qui m'a poussée à aller jusqu'au bout de cette série malgré mes réserves et bémols... Si je n'ai pas été séduite comme d'autres l'ont été, je ne regrette pas ce "Dallas" asiatique pour autant :)

"Hotaru" était une lecture commune avec Manu et Restling dont je file découvrir les billets !

D'autres avis : Leiloona - Clara - George - Keisha - Stephie - Marie - Theoma

15 commentaires:

  1. Le Dallas asiatique ! Je suis morte de rire! Où sont JR, Pamella, Babby et Sue Ellen( ah elle, elle cuve l'alcool de riz..)?

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  2. une série que j'ai vraiment adorée de bout en bout!

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  3. Je viens de chez Keisha justement ^^' et je découvre que toi aussi tu es mitigée sur cette série!
    Sais-tu si parmi toutes ces lectrices l'une d'elles le proposent en LV?

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  4. Bon, ça c'est fait...qu'est-ce que tu lis maintenant ?...hum :)

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  5. @Clara : Tu as deviné pour l'alcool de riz. Et pendant ce temps-là, JR ne cesse de remplir son verre de saké pour apercevoir la femme nue ;)

    @Sandrine : ah ben tiens ça faisait longtemps ^^

    @Lasardine : oui tu étais beaucoup plus enthousiaste que moi sur ce coup-là ;)

    @Valérie : aie, encore un, j'espère que c'est le même ;)

    @Sabbio : aucune idée :/

    @Emmyne : "Une éducation américaine" de Barry Gifford et je tache de finir "La voleuse de livres", une lecture commune que je devais finir il y a 4 jours, ahum...

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  6. Comment ça " je tache de finir La Voleuse de livres "...
    Si tu n'as pas aimé ce roman, tu es privée de chocolat !!

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  7. Dallas !!! je rêve !! où serait donc Bobby ?

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  8. @Emmyne : mais heu...:/

    @Aifelle : ben Bobby ce serait Mr Horibe bien entendu ^^

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  9. Dallas asiatique, elle est bien bonne ! C'est tout de même cent fois mieux que Dallas mais c'est vrai qu'il y a un lien entre les armes de destruction massive et l'état de ce bon vieux Bush qui vient d'ailleurs de sortir ses mémoires...
    Autre chose, ma participation au challenge ici ;-)
    http://www.audouchoc.com/article-othello-william-shakespeare-59925491.html

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  10. Ce n'est pas non plus un coup de coeur pour moi, mais j'ai bien aimé.

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  11. Mouarf, tu as encore fait fort ! Mais tu as vu que cette fois, c'est moi qui ai été le plus déçue !

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  12. Pas mal, la comparaison avec Dallas ! :-) C'est dommage que tu n'aies pas accroché au style de l'auteure mais ça y est, c'est (enfin) fini ! ;-)

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  13. Rhooooo, "Dallas" asiatiquen je n'y aurais pas pensé ! Moi j'ai vraiment adoré cette série en tous cas, j'aime ce style épuré !

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